Porte de l’Exaltation
L’amour imprévisible de sa lance acérée D’un jet faramineux a transpercé le cœur Exaltation comblée de tremblements secrets Vertige exacerbé Brûlure de Beauté Bonheur sans feinte de brûler Du feu étourdissant qui explose dans l’âme Devant le ciel Joie intense de brûler Du volcan atomique dans la gorge nouée Frénésie extatique de brûler Cendres de la Flamme transcendante Qui embrase le bûcher des pendus Et entrouvre les Portes du Merveilleux
| Porte de la Déception
L’amour provocateur de sa lance aiguisée D’un jet impitoyable a transpercé le cœur Risquer sa vie dans un regard De mots balbutiés épier l’écho A vif recoudre un sépulcral néant Tout se consume poussière sauf la solitude Mourir cent fois est plus paisible Que survivre indéfiniment En quête de l’improbable délivrance Fébrile manège de l’esprit Implorant le ciel miséricordieux De refermer de grâce les Portes du Merveilleux
| Porte du Renoncement
L’amour libérateur de sa lance affûtée D’un jet insoupçonnable a transpercé le cœur Heureux illuminés du Graal Vérité Souffle apaisé au royaume serein de l’Esprit Là-haut sommeillent les sages par sa voix éclairés A ses pieds se confondent toutes divinités Terrible enchanteur à l’épée de justice Prompt à trancher la chair si souffre la beauté Si dure est la parole par l’âme délaissée Promesse imaginaire de magiques étreintes Exquis sortilège de brumes Paradisiaques Fondu de guerre lasse aspiré par les sables Fasciné qui s’oublie pour toucher l’innommable Là-haut brûle la Folie aux portes du Merveilleux. |
© Val Reval – 16/03/2018