Le télescope et la plume
Paradis et Enfer, quel cruel équilibre…
Quand j’ai cru que la Nuit faisait de moi un homme libre !
Ivre de désespoir, je hurlais à la Lune
Et un affreux miroir inspirait ma plume
….
Et pourtant ….
Le jour est ennuyeux, la lumière y est triste !
Et le spleen se gonfle du vent et du ciel morne
De gris, de pluie froide,
tout est endormi
Disparus les brins d’herbe, sont ils au paradis ?
C’est l’hiver … mais attendons la Nuit…
L’été est encore plus cruel, la chaleur brûle la peau sensible
Cette peau qui gratte, des moustiques la cible
Et l’horrible araignée qui tisse sa traîtresse toile
Finalement, ce qui reste,
ce sont les étoiles …
Le ciel nocturne, qui m’emplit de bonheur
Car, quand du sommeil des justes sonne l’heure,
Je suis à des années lumière de cette terre si étrange
Oui, mon ciel familier, où vivent les anges
Tu m’offres ton calme et ta tendresse pure
À l’espace infini, il n’y a pas de murs
Finalement l’enfer des beaux jours
S’éteint
et laisse le cœur de l’artiste assouvir sa faim
Dans l’espace de vie qui, noir et serein
Me permet d’écrire et m’en trouver bien.
Dans le calme de la nuit
Loin du monde
Tellement loin….
Écrire, lire, irradier ma rétine
Aux merveilles immortelles
Que m’offre le télescope
Gardien fantastique de mes nuits interlopes
Que j’écrive mes émotions ou que les vive
Tout ça est ma liberté sans jugement
C’est bien mon Paradis
Puisque l’Enfer me ment
Puisqu’il faut bien que Dieu soit gentil
Et le diable méchant
Ce fragile équilibre entre Enfer et Paradis
C’est peut-être cela qui définit
Le sens de la vie …
Tu as lâché les mots essentiel, cher Alexandre :Irradier ma rétine
Aux merveilles immortelles