Petite fable affable
Après Le laboureur & ses enfants, Jean de La Fontaine, Livre V, 9
Le travail vaut filon ou veine :
En fonds vous aurez toujours moins !
Le laboureur apprit à ses enfants la peine.
Et s’ils suèrent fort, chacun d’eux néanmoins
S’enrichit de ses champs et de ses pâturages
Et, bien mieux, engraissa, chaque an,
De terres de tout premier rang,
L’héritage laissé par un père aussi sage.
Il n’est nul besoin d’être un mage, un marabout
Ou un devin pour que l’on devine qu’au bout
Cette prospérité fit fort jaser sur place,
Jalouser, médire,… et j’en passe.
On dénonça. L’État enquêta tout un an.
Or, s’il ne trouva rien à redire, éminent,
Le Fisc y vit son avantage.
Ainsi les fils du Vieux, comme le veut l’usage,
Durent fournir, jusqu’à leur mort,
Au Royaume toujours plus d’or.
© Christian Satgé – avril 2013
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Vils péquenots faites donc du bio,
Sur les marchés du landerneau
Vos légumes paraîtront plus beaux.
Contre les exigences de ce monarque,
Plantez les graines de la révolte
En devenant des Jacques,
habillez vos épouvantails de gilets jaunes.