Le cœur en exil – Georges Roda-Gir

Souvenirs

le jour s’éveille  … et ce n’est pas le tien,  

de Pablo Neruda,


Le cœur en exil

Le cœur en exil, la mère et l’enfant,
C’est un exode de pauvres, hagards et fatigués
Se traînant vers des pays que l’on n’a pas rêvé.
Voyageurs contraints à l’exil béant.

J’aime, triste, songeant un sommeil plus profond,
Sur les sables dorés de la terre d’Agadir,
Face à l’immense océan,
Qui lave nos sanglots d’enfants.

Ô pays d’accueil, soyez !! cette source claire et vive
Ce tressaillement de vie, cette flamme qui tremble
A l’éclosion de larmes furtives.
Il me semble que tout discute et se désassemble
Que le glaive n’a pu allé si loin, si profond
Fouiller la plaie au flanc de ceux qui doivent partir.
Mais déjà, le rêve entre deux mers, pli bagage,
S’en va à reculons vers un long voyage.
Vers des infortunes, des destins de bazar
Errance au jeu du hasard.
Ils ont emporté un peu du pays,
Un peu d’ocre rouge, dans des poches bien remplies
Ils ont bu un peu des sources claires
Eau qui bondit entre les pierres
Ils sont sur un chemin de galère, un chemin de survie
A reculons, à regrets,
Laissant d’innombrables secrets.

Ô deuil, mémoire d’une génération; le souvenir obscurci
accourt comme l’oubli.

J’aime ma terre et ces jours d’été où le soleil brille haut
Faisant sillons dans la chair de nos fils virils et beau.
Le goéland vole dans le vent fou et murmure ivre,
Faisant rêver l’enfant poète le nez dans un livre.
Mais ce qui éclot à l’âme,cette plainte déchirée
Sans fin, d’une vague arrière, chahutée
Qui rend le deuil captif dans un rond de lumière;
C’est la douleur encagée dans une profondeur amère.

La terre est pleine de la moisson des hommes,
Nous avons le regard tourné vers le meilleur que nous sommes.

 

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9 Commentaires
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O Delloly
Membre
24 juin 2017 2 h 14 min

merci pour votre fidélité

j’aime bien votre écriture, mais ici je me suis un peu perdu (fautes d’accords et de sens)
mais bon, puisqu’il plait, ce n’est pas important ce que dis.
Toutefois, il mériterait votre relecture ; souvent, je me corrige, sachez-le !)
pour qu’il soit un bijou, (Laissant sous la terre qui les cachent d’innombrables secrets.=?????)

bien cordialement
oliver

Bétemps carlier Denise
Invité
23 juin 2017 18 h 54 min

Toujours un énorme plaisir de vous lire Georges.
Merci

Marianne Dessaux
Membre
23 juin 2017 15 h 39 min

très beau rempli de profondeur et sensibilité as always !!!

Invité
23 juin 2017 14 h 05 min

Touchant et émouvant poème