La contingence du crépuscule – Laurelise Chalzib
Quand le soleil se fut assis sur l’arrondi du mont
Pas le moindre frémissement
Ces faibles influences lumineuses
Ce déploiement ténu, rougeoyant
Dans l’encadré de la portière, celle de Pénélope
Ce déploiement, Fit qu’elles se turent.
La tombée du jour advint
Dans une méditation silencieuse.
En- deçà du halo, la zone sombre
Apaisante, reposante après la clarté.
Ce fut pour l’une le moment de l’extraction
Celui où à la faveur de l’obscurité
La séparation permet la sortie de l’ivresse
Emancipation lointaine, refus du vertige;
Seuls épars quelques vestiges évanescents
Prêts à fondre, notes sensibles sur la portée invisible
Il n’y eu pas d’occurrences encore moins de déploiement
La concordance disparut avec le soleil derrière le sombre versant
Car dans les plis se niche la non-parole
Le refoulé du refoulé, le taiseux du non-être
Le mutique de la pureté du désert
Scripta volent, verba manent……
En- deçà, à la faveur de l’obscur
La nuit se sera épandue
Telle une douce enveloppe, une tendre caresse
Elle aura couvert sans hâte ni rancoeur
La descente vers la ville
Dans une différence absolue.
“le soleil a rendez vous avec la lune…”, quête éternelle de l’astre lumineux qui ne parvient qu’à imprimer son reflet sur sa belle… mais sans lui, la lune serait invisible ! Merci Laurelise pour ce beau poème qui nous parle de la ronde des jours.