Cela fait déjà un mois que tu es partie.
Je pense toujours à toi ma Viviane, jour et nuit.
Je ne suis pas encore allée, non, au cimetière.
Cela est trop dur pour moi, je ne peux le faire.
Je préfère t’écrire en cette fin d’après-midi
Ou plutôt bavarder avec toi, mon amie.
J’espère, oui, que tu es bien arrivée là-bas
Que tu as rejoint des êtres aimés comme ton Papa…
De mon côté, sur la Terre, cela peut aller
Même si j’ai encore des envies de sangloter.
Au fond de moi, je sais que tu ne souffres plus
Mais c’est de ne plus te voir qui m’attriste le plus.
Je rêve qu’un beau jour prochain, tu vas revenir
Et que oui, par un grand miracle, tu vas guérir.
Nous pourrons alors toutes les deux faire cette virée
Entre filles, qu’un beau jour tu m’avais proposée.
Je connaîtrai enfin Angélique ton amie
Qui habite en province, pas très loin de Paris.
Mais d’un seul coup je réalise, je me réveille.
Une dure réalité alors m’interpelle.
Je vois au loin tes volets bleus qui sont fermés.
Ils me font comprendre : tu es partie à jamais !
Pourtant quelques semaines après ton grand départ,
Je faisais oui, des mots fléchés. C’était un soir.
J’ai trouvé ce fameux mot comme une devinette.
Celui que tu me disais ma Viviane : sœurette !
Ce mot que je n’avais jamais entendu parler
Et que par conséquent, m’était dur oui, à trouver.
Était-ce un heureux hasard ou bien un signe de toi ?
D’autres signes ont suivi depuis. Alors pourquoi pas ?