Nuits et brouillards – Pierre Clermont

Afficher l’image source

 

 

Pour qui sont ces brouillards qui cachent l’horizon ?

Ils dessinent d’un coup un nouveau paysage

Que traverse parfois un oiseau de passage

Témoin silencieux d’un monde furibond !

 

Mon cœur, tout chaviré, tel un bateau qui coule,

Est un fétu de paille accablé par le sort.

Pourra-t-il, quelque jour, arriver à bon port

Tant le flot furieux le bouscule et le roule ?

 

Quand vient le souvenir des temps qui sont passés,

Comme ils sont longs et lourds, ces soirs de lune sombre

En un affreux gâchis dont on ne voit que l’ombre,

Que fait le vent du nord, des rêves envolés !

 

Pour retrouver enfin une porte accueillante,

Combien faudra-t-il donc de jours de désespoir

Pour nous sortir du fond de ce monde si noir 

Par la route qui va si durement montante ?

 

Le ciel est bas et noir, triste comme un trépas,

Et l’azur des hier a chu dans la géhenne.

C’est l’heure de partir en emportant sa peine,

Oubliant le bonheur qu’on ne connaîtra pas !

 

Nombre de Vues:

35 vues
Pierre CLERMONT

Pierre CLERMONT (27)

L’écriture et le bricolage ont toujours été mes passe-temps favoris. N’étant plus apte pour le deuxième, je me contente du premier ! Que ce soit dans le genre du roman ou de la poésie.
J’ai commencé la poésie vers mes quinze ans mais je ne sais pas ce qu’est devenu le cahier de l’époque ! A vingt ans, je me suis lancé dans un roman mais l’édition d’un premier roman est chose difficile. J’ai trouvé un éditeur qui m’a arnaqué comme au coin d’un bois. J’ai payé et il n’a pas vendu un seul exemplaire ! Je les ai récupérés et, suite à une bonne critique des «Nouvelles de Versailles» auxquelles j’avais envoyé un exemplaire, j’en ai vendu environ 150 par les libraires de ma ville et, surtout, du porte à porte. Puis j’ai été pris par mon travail. De plus, l’édition d’un roman est problématique et chère !!!!, Dans la trentaine, je suis revenu à la poésie en tombant sur un site de poésie sur lequel je suis venu et où j’ai découvert que la poésie n’était pas simplement des pieds ! Une professeure qui est sur ce site mais que je ne nommerai pas par discrétion lui laissant ce soin si elle le désire, m’a appris la prosodie. J’en suis donc arrivé à écrire sans doute assez bien cette fois, puisque cela m’apporte quelques satisfactions, certes presque uniquement personnelles, en ayant déjà eu plusieurs prix même si très peu entraînent une manne financière. Mais l’un a quand même consisté en l’édition du recueil en compétition, alors…
Je pratique plutôt le classique même si je fais parfois de la poésie libérée, c’est suivant l’inspiration du moment. J’accepte volontiers les critiques à condition qu’elles soient constructives. Il faut toujours chercher à progresser, alors… Donc, n’hésitez pas, si vous voyez une bizarrerie quelque part, à me la signaler. Merci d’avance.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

3 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Colette Guinard
Membre
2 janvier 2022 9 h 38 min

Ce brouillard nous pénètre d’une grande tristesse mais que ce poème est Beau ! bonne journée à vous et retrouvez vite le soleil !
Colette

Martyne Dubau
Membre
2 janvier 2022 0 h 02 min

que c’est beau l’alexandrin dans le brouillard !!
une réussite poétique ce poème, grand merci de ce partage