Couvre feu – Lucie Cador

Fulgurante fièvre de ces soirs solitaires

Les lucioles pâles se rassemblent pour se fuir

Le couvre-feu sonne le glas

Un saule pleureur pour le dessert d’un soir salvateur

Si tu ne vois pas ses soupirs en filigrane c’est normal

Ils étiquettent les saisons sous les combles du gras grenier

Un panier de tulipes fraîches qui attendent patiemment d’être humées

Triste seuil délaissé autrefois volubile

Tes poumons racornis se déhanchent en grinçant

Obscurité sans complexe grâce aux larmes bleues de demain

Les heures de la nuit se bousculent et s’inondent en convulsions visqueuses

Puis s’évaporent en prière désormais archivée

Chaque jour c’est hier un peu plus

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Lucienne Maville-Anku
Membre
2 août 2021 15 h 49 min

Y aura-t-il une amelioration
À la situation
Semble le passé présent
Le présent quant à lui passé…
Va-t-on avancer au lieu de régresser…
🪶
“Les heures de la nuit se bousculent et s’inondent en convulsions visqueuses
Puis s’évaporent en prière désormais archivée
Chaque jour c’est hier un peu plus”

Bel écrit. Merci.

Alain Salvador
Membre
2 août 2021 14 h 33 min

“Chaque jour c’est hier un peu plus”
J’adore !!!