Ces nuits hivernales, de brume et de gèle.
Aux heures des salons et des huches combles
Un homme sur un carton rêve à des colombes,
D’un peu de chaud, de pain, et il se rappelle
Que le vent est passé là et à tout emporté.
Il y a plus d’un siècle, sous des tuniques bleus
Des corps encor tremblants, chargé de courage
Pour notre Nation quand, le coeur à l’ouvrage
Laissait mourir en main, une lettre et ses mots bleus
Le vent une fois soufflé avait tout emporté.
La Hollande orangée, fleurit de tulipes
Qu’un bon paysan s’est efforcé de nourrir,
Le turban saisissant le ciel jusqu’aux tripes
Au porte de l’hiver, ne se voyait mourir
Le vent a soufflé le champs, et l’a emporté.
Le coeur des amoureux, battant sur des vagues,
À rêver de printemps, des couleurs de Prague.
Et d’un tourbillon le temps se décolore
Leur amour s’est noyé, vacille le décor
Le vent souleva la mer, pour les emporter.
Celui qui le soir, a écrit sur le sable
Qu’il aime les étoiles et qui s’endort ensuite.
Au berceau lunaire, nuit impérissable.
À l’aube, ses illusions ont pris la fuite.
Le vent mouilla la plage et les a emporté
Cet enfant, rasé comme un nourrisson naissant
Pale en ce chemin roux de l’arrière-saison.
Souriant, pourtant le cancer coule dans son sang.
Tel l’érable qui vit sa dernière saison
Que le vent de la vie défeuille et emporte.
Aldrick LM.