Le naufrage du Titanic
L’orgueil britannique habitait ce paquebot
Qui pour la première fois faisait sa traversée.
Ses créateurs affirmaient qu’il n’était pas que beau
Mais que jamais ouragans ne le verraient verser.
Son capitaine choisit le chemin le plus court,
L’itinéraire d’été en plein mois de printemps
Et niant le danger du voyage au long cours,
Il voulut remporter sa course contre le temps.
Près de Terre-Neuve, malgré les assurances
De sécurité données au moment de l’accueil,
Ce navire narguant toute sa concurrence,
Percutant un iceberg, fut percé par l’écueil.
Ce bateau, conçu pour être insubmersible,
Coula avec mille cinq cent treize otages,
Victimes d’un record s’avérant impossible
Et de la rareté des points de sauvetage.
Ce cauchemar, changeant leurs rêves féeriques
En scènes de panique, en visions de terreur,
Fit penser que ces gens, voguant pour l’Amérique,
Prirent, dans l’allégresse, un ticket pour l’horreur.
29 05 1994