Allo allo, je suis la Terre ! J’ai confié à une amie idéaliste la difficile mission de vous raconter mes grandes préoccupations.
Certaines populations me nomment La Pachamama, je suis leur Terre nourricière, elles me couvrent d’offrandes lorsqu’elles m’ensemencent, elles me célèbrent en invoquant la pluie et le Soleil, et me comblent de louanges à chaque maigre récolte.
D’autres gens me torturent, farfouillent mes entrailles sans aucune précaution, sans refermer mes plaies, laissant l’hémorragie de mon sein s’écouler sans fin. Ceux-là ce n’est pas la Pachamama qu’ils vénèrent, c’est leurs profits, leurs intérêts et bien sûr leurs bourses.
Mes enfants ne m’écoutent plus, ils deviennent arrogants, indisciplinés et irrespectueux. Ils ne remarquent pas, ou ne veulent pas remarquer, qu’ils me blessent profondément, que j’ai mal, que je souffre !
Je suis couverte de plaies, de bosses, de balafres, de cicatrices et d’immondices, qui me rendent laide. Mois si belle, je ne reconnais plus ma Terre…
Alors je m’interroge, qu’ai-je dons fait de si terrible pour que mes petits me maltraitent ainsi, au nom du bien-être, du progrès et même de la science ?
Quand je sors de mon sommeil, je pousse de doux soupirs tièdes pour chasser les nuages et réchauffer les uns et les autres.
Bien vite le Printemps renaît, je réveille les arbres de leur longue torpeur hivernale, afin qu’ils se parent de bourgeons et de feuillages.
Il est vrai que l’été je ne fais pas grand chose, il fait trop chaud ! Ces insupportables galopins devraient être satisfaits, ils ont de l’Eau pour se désaltérer, faire croître leur nourriture et profiter de leurs loisirs. Ils jouissent de l’ombre des arbres qui les protègent du Soleil.
L’automne, je suis fatiguée, il est temps de se reposer. Je baisse la lumière et j’allume les veilleuses, j’habille la végétation de tenues richement colorées et apaisantes.
L’hiver, suivant les lieux, je dessine un patchwork de verts, de marrons, que je saupoudre de blanc, puis je m’endors…
En découvrant toutes ces horreurs je suis triste, je pleure et je déverse des torrents de larmes dévastant tout sur leur passage. Ensuite vient la colère, j’enflamme les steppes et les forêts en dardant sans trêve des rayons brûlants. Je cuis tous ceux que je rencontre ! Les pauvres petits habitants des lieux subissent injustement ma fureur.
Je gronde dans mon sommeil, je souffle très fort en poussant des cris d’alarme, provoquant tornades et tempêtes de sable. Je fais le gros dos, je me retrouve brutalement et d’un fort coup de reins je déclenche séisme et tsunamis. Mais rien n’y fait, ces vauriens s’obstinent à faire l’autruche !
Chacun tire la couverture à soi, en m’accusant de tous les mots. Certains me montrent leurs poings en me maudissant.
Un jour viendra, lorsque je serai lassée d’entendre leurs jérémiades, de subir leurs outrages, je me fâcherai pour de vrai, tant pis pour eux ! Cependant je vais patienter un peu, pour épargner ceux qui m’aiment et afin de donner aux autres le temps de se ressaisir.
Au lieu d’aller sur Mars, intéressons- nous plus à la terre..
Alain Quel plaisir pour vous de recopier ce merveilleux texte de Claude cette amie qui relate ses angoisses sur le devenir de notre planète, souillée par des humains inconscients du mal qu’ils ont fait et font encore pour notre planète ,si belle notre terre mère, gardons espoir du devenir de celle-ci sauvée par nos descendants j’espère! Bravo à Madame Claude transmettez-lui mes amitiés Colette
Waouh ….. qu’il est beau et terrible à la fois ce texte Alain ….mais hélàs si réel …
Je ne sais si un jour … avant qu’il ne soit trop tard, nos gouvernants qui se veulent si intelligents …. arriveront à prendre des décisions radicales … mais malheureusement, j’ai bien peur que ces satanés intérêts économiques l’emportent sur l’avenir de notre planète et de notre descendance …
Il est vrais que chacun d’entre nous avons notre part de responsabilité …. mais quand au détour d’un sentier de forêt l’on découvre des décharges sauvages … ce n’est pas gagné !!!!! cela me met dans une colère noir ….
Ce récit est une nouvelle fois l’œuvre de Madame Claude B.
Cette personne a été lutté dans sa jeunesse pour la défense de notre planète. Aujourd’hui elle poursuit son engagement par les gestes du quotidien que tous nos pouvons et devons suivre. Mais hélas, peu de gens ont conscience de ce qu’ils laisseront en héritage à leur descendance…Respecter la nature, c’est respecter les autres, mais aussi soi-même…Mais aller faire comprendre cela à des personnes qui vident au sol leur cendrier de voiture….