Faites l’humour pas la guerre ! – Laurence de Koninck

La Journée internationale des femmes, le 8 mars, doit être aussi celle des hommes ! Dans la vie privée comme dans la vie publique, femmes et hommes forment un tandem, un « tant d’aime(s) » ! Alors rien n’est perdu ni foutu, si chacun y met un peu du sien, enfin du nôtre ! Respect, délicatesse, égalité sont encore dans le dictionnaire ! Osons un petit schéma simplifié mais assez proche de la réalité…

Pauvres hommes, depuis la nuit des temps, on vous place la barre très haut. Maudite éducation qui, dès l’enfance, impose ses diktats aux garçons: soyez forts, conquérants, séducteurs, ayez un super job et gagnez beaucoup d’argent, ne pleurez jamais, dominez le sexe faible… C’est épuisant et tellement loin souvent des aspirations de nos bonshommes qui, une fois adultes, cherchent en vain leur cape de super héros. De leur côté, les femmes sont des résistantes. Elles ont dû se défendre bec et ongles à travers les âges pour affirmer une intelligence et des compétences de haut niveau. A force de faire le dos rond, de donner le change ou de hurler à l’injustice, elles se sont forgées une carapace. Les femmes avancent à petits pas, lents ou pressés, dans leurs armures de guerrières qui en ont vu de toutes les couleurs. Elles ont été reléguées au dernier rang de la famille dans des pays moyenâgeux encore aujourd’hui – elles qui donnent la vie ! – privées de leurs droits dans le domaine de l’éducation et de la vie civique… Ou bien elles sont devenues des wonder women prêtes à tout casser dans nos contrées « civilisées ». Gardons-nous de généraliser ! Disons tout de même, à grands traits d’humour, que les femmes en ont presque plus que les hommes qui n’en ont presque plus !

Parlez-nous d’amour… Où sont passés nos chevaliers d’antan et nos féminines vestales ? Les hommes d’aujourd’hui ont le mauvais rôle et les belles sont rebelles. A l’heure des réseaux sociaux et des phones pas très smart, chacun tisse sa toile dans son coin, courtoisie et poésie ne riment plus à rien. L’étalon est pathétique tant il se montre impatient d’arriver à ses fins. La super woman aime dîner entre copines, se taper le serveur (informatique), monter un amoureux occasionnel, descendre son boss, qu’elle se ferait bien malgré tout. De nos jours, les sites de rencontres ressemblent à des vitrines de prêt-à-emporter où chacun nourrit l’envie urgente de mettre la main au panier ! D’aucuns préfèrent l’aventure fugace en toute liberté à la prison d’amour au goût de perpétuité. On ne s’enflamme plus dans les chaumières, on burn out ! Le respect a-t-il encore droit de cité? A chaque époque ses tendances, chaque génération se fait  son cinéma. En 2017, l’héroïne a la veine pragmatique, elle se pique de scénarios à petits budgets et le cercle des poètes a quasiment disparu. « Elle court, elle court la maladie d’amour… »… Le disque est hélas rayé depuis longtemps et le latex a remplacé le vinyle ! « Où sont les femmes ? » chantait Patrick Juvet, « Si j’étais un homme »… Ainsi soit-Tell !

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Laurence de Koninck

Laurence de Koninck (66)

Ecrire de la poésie me réjouit,
Jouer sur les mots m’enchante,
Et tant pis si rien ne se produit,
Je repasserai si ça me chante !

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2 Commentaires
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Invité
8 mars 2017 11 h 45 min

La femme est née de l’homme et de la côte d’Adam, et la femme a besoin de l’homme et de sa force ! merci pour ce texte.