Mer, quand tu me gueules dessus à grand coups de tabac,
Quand tu balances tes embruns sur la jetée,
Je vois ta colère, hume ton sel et prends de toi,
Te piquer ta force jetée là, à mes pieds.
Mer, quand tu t’endors en miroir scintillant,
Je plonge mon corps dans ton liquide froid,
Je crée des ondes en surface et m’enfonce sous ta peau lisse,
J’explore les sensations, heureux de t’embrasser,
Sous ton aile, j’expérimente la glisse.
Mer, lorsque tu découvre le fond de ta pensée,
Je pars en chasseur cueilleur chercher ce que tu as caché,
Dans les failles iodées je cherche les pinces dissimulées,
Dans le sable, un à un, à la main, j’extirpe les mollusques.
Depuis tout ce temps passé avec toi, tu m’as toujours protégé,
Depuis toujours, de ce petit coin sauvegardé, j’ai tout exploré,
Je connais ce qui t’est agréable, je sais éviter tes colères,
Tu as enfanté la part de moi la plus légère.
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© Stéphane – 05/11/2018
Bel écrit, mes amitiés.
Merci Stéphane pour ce joli texte ! Bonne fin de journée. Simone.