L’écriture çà rend sauvage (M. Duras)
Comment trouver le mot véritable, le mot juste, l’unique mot qui emplirait la page blanche, le mot qui détiendrait la crédibilité d’une vérité pragmatique ?
Chaque écriture ne possède-t’elle pas sa vérité ? Alors il y aurait des milliers de milliers de vérités ?
La page blanche n’est-elle pas en elle-même la pureté de cette vérité ? C’est peut-être dans la solitude de l’écriture que se trouve la vérité ?
Solitude grouillante de silhouettes, d’états, de farandoles, de subjectivités qui envahissent la pensée et impulsent l’écriture. Comment vivre avec eux sans rompre le charme, l’équilibre entre le réel et la fiction ?
Ecrire… Est-ce le prolongement de la parole ? Doit-on écrire pour s’abstenir de parler, pour ne plus entendre ses propres murmures ?
Comment prétendre narrer la nature de l’homme avec les simples mots : amour, douleur, haine, sans tomber dans l’opprobre du ridicule, de la grandiloquence, du petit ?
Ne serait-il pas plus facile de ressentir puis de s’attacher les mains, de se bâillonner les yeux, de se boucher les oreilles, de pénétrer dans la nuit de l’indifférence ? Et dans cette nuit pesante et lourde, s’unir dans une marche incessante avec les hommes muets, vers l’impossible royaume des béatitudes, au plus profond des êtres, les pulsions primaires poussent au dénouement.
Il marche encore aujourd’hui, l’homme en haillons, traînant l’odeur fétide de sa décadence.
Il marche. Il le faut. Il le doit. C’est un rite naturel. Il trébuche, vacille, tombe, se relève.
Quelle force le pousse alors ? L’accomplissement de sa propre destinée .
La route de l’écriture est similaire à cette fuit en avant. Elle doit subir sa propre recherche : douter d’un effluve, désespérer seul, avancer, chercher, trouver son chemin, trébucher et avancer encore, jusqu’à l’aboutissement de l’oeuvre. Bonne ou mauvaise elle perdurera peut-être, témoin pour les générations futures en simple trace.
Combien d’illustres inconnus se sont fait reconnaître et encensés des générations après leur disparition ?
Depuis toujours, l’homme a laissé des empreintes dans ses écrits. Pourquoi cesserait-il . Puisqu’il le faut. Puisqu’il le doit. C’est un besoin. le souffle libérateur, un cri lancé aux oreilles su monde.
ECRIVONS ! ECRIVONS !
Kannick
Je suis éternellement à la recherche de ce mot aussi juste qu’une note de musique !
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ALain
Merci pour cette introduction en partage et en réflexion sur l’écriture Annick !
Nous avons hâte de découvrir vos autres textes…
Bien à vous,
Alain