Je marche sans souci des ornières
Je ne crains pas la peau qui fane
J’ai des bracelets fétiches aux chevilles
Chaque jour que Dieu fait
j’imprime à mon coeur et à mon corps
le même mouvement immense et vertical
je jette mon regard très loin
comme une fulgurance
de celles qui naissent dans quelques yeux très rares
Avec l’enfant lourd, ensommeillé dans mon dos,
je glisse infatigable au long des routes d’ocre
Je marche sans souci de l’âpre morsure du soleil
et des cailloux pointus scélérats
Mon chemin suit le vent des adrets
Je suis femme de la longue besogne
aux yeux si noirs, au chant penché sur l’abîme
Le temps s’égare dans le bout de bois
que je serre dans ma paume
quand la peine est trop grande
Je reste aux aguets de ce que m’offre
la plus timide aurore
Bonsoir Caroline et bonne année
Je ne peux que m’associer au commentaire d’Alain. J’avais commencé à parler de sensibilité, d’images sobres…. mais les Alain ont tout dit.
La beauté de votre récit n’a d’égale que le beauté de ces femmes qui cheminent sur les sentiers d’une Afrique originelle.
Meilleurs vœux pour l’année à venir
Très beau texte Caroline ! par sa simplicité, sa lecture fluide et de très bons clichés qui reflètent les couleurs que dessine votre coeur par les mots. Ce qui provoque un merveilleux ressenti.
Bonne continuation et meilleurs voeux pour l’année nouvelle.
Bien à vous,
Alain