VICENTA – Véronique Monsigny

VICENTA – Hommage à une Dame

 

Elle venait d’arriver d’Espagne

 Pour s’occuper de la maison

Avait traversé les montagnes

 Abandonné ses nourrissons

 

Telle les nourrices de naguère

Laissant leurs enfants derrière elles

Elle avait vaincu la misère

Au prix de son cœur  maternel

 

Et nous ses bourreaux innocents

Avons grandis cahin-caha

Ignorant que nos cœurs d’enfants

Usaient celui de Vicenta

 

Aujourd’hui je revois ses mains

Usées par une vie de peines

Et je regrette de n’avoir point

Su y voir celles d’une reine

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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1 Commentaire
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Invité
18 août 2017 23 h 36 min

J’aime beaucoup Véronique !
Belle réflexion dans ce poème plein de sensibilité !
Merci

Chantal