Quand je serais refroidu
enterrez-moi le derrière en l’air
pour embaumer l’atmosphère du cimetière
ne m’accompagnez pas, je ne veux personne
je pense inutile fallait venir de mon vivant
Le silence résonne
je suis né seul, je partirais tout aussi seul,
je ne veux pas de fleurs, pas de pleurs,
enterrez-moi même comme un chien,
là où j’irais je n’en aurais que faire
car au final on se retrouva tous au même endroit
Je suis né un premier mai de 1967
et chaque printemps, à chaque fleur qui poussera
je renaîtrais comme un mirage qui passe comme un nuage
pendant que je boufferais les pissenlits par la racine
dégusté par les vers de Baudelaire
Toute ma vie j’aurais déroulé mon tapis à qui voulait
j’aurais fait du bien, du mal, je ne sais
mais toujours avec mes convictions, mes pensées
bien que j’ai eu fait des conneries, je ne me confesserais pas
Quant à mon chien, mon chat,
j’espère qu’ils auront une belle fin, s’ils sont encore là,
pendant que mon regard se tournera
toujours vers mes enfants, qui ont grandi trop vite,
quant à ma tombe inscrivez : “pas vu, pas pris ”
mais enterrez-moi près de mon père si possible
“et chaque printemps, à chaque fleur qui poussera
je renaîtrais… ”
Il a puissance de vie…Et vie de puissance dans la simple mention du printemps, qui symbolise la vie et son souffle qui fait renaître tout. Ce texte me dit que la vie ne s’éteint pas mais se renouvelle.
Il est question de “renaîssance. De naître encore. De naître….de nouveau.
Ainsi, on plonge…dans la terre, tetê en bas ou tête en l’air. On ne se plante pas. On est planté. Grain pour lever. Sourire. Merci, Gilles