Petite fable affable
Quoiqu’ayant vu un insecte en maraude
Et que son appétit fort le taraude
Un moineau sur les allées arborées,
Sans réflexion plus que logorrhée,
Enfila la venelle à force allure,
Comme pris de vent, s’enfuient galures.
Point de petits calculs ni de grands desseins :
Une meute de chiens, roussins
Lâchés je ne sais pourquoi, tout d’audace,
Lui courait au train comme on fait en chasse.
Lors l’oiseau avise un cheval, superbe
Que l’on n’avait pas mis, matin, à l’herbe
Attaché à au anneau , au mur clavé,
Et battant du fer sur le gris pavé.
Le fugitif se glisse entre les pattes
De la bête, une vraie bonne pâte
Appesantie de rustiques labours,
Mais que les abois fous rendent cabourg.
Apeuré, il joua de la semelle
Et plus d’un cabot alors se gamelle.
Cette ruade prouve que l’on a
Ma foi, toujours besoin qui ci, qui là,
D’un plus grand et plus fort que soi
Quitte, parfois, le mettre hors de soi…
© Christian Satgé – avril 2020
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Merci,Christian, pour ce partage et pour la morale qui s’en dégage !
Amitiés.
Rhoo, parfois on a besoin de plus petit et parfois cela vient de là on s’attends pas !
bravo Christian.
@nne