Quand, au crépuscule de nuit, l’eau tonne de nuage,
En pluies de feuilles coulant au long de son visage ,
Aux éclairs d’effrois de transparence du lendemain ,
Dame nature se glace sur le miroir de son infortune.
Çà et là, le cadran rémige fixe à la plume importune,
Le fil de l’inexorable sur la roue crantée des destins,
Assourdie par les plaintes des carillons d’amertume,
Rudesses faites aux beautés passées du posthume !
Quand, aux soirs de froid, une plante en terre ment
Dans les pas de froides engelures d’un sol en hiver,
Blottie au creux d’entrailles de sa mère nourricière,
La belle éphémère s’endort dans la torpeur du vent !
Çà et là quelques tiges vestiges de l’hier prospère,
Surprises d’avoir pu en l’espace du moment oublier,
Que tout peut, par cycle changer et devenir danger
Dans l’errance des erreurs par les songes guidés !
Quand, au matin le prin tend les bordigues de fleurs
Aux bourgeons jaillissant de leur hivernale torpeur,
Dans le juvénile de jouvence aux pensées de retour,
Dame Nature se farde au suave odorant de l’amour !
Çà et là les parfums vertiges des senteurs d’oliban,
Posent leur résine sur la cicatrice des hier, onguent,
Apaisant les vicissitudes de la plénitude retrouvée,
Des forces à l’ardeur des vents de l’avant enchanté.
Quand, au lever les te deum de resplendissances,
Laissent éclater les notes aux couleurs musiques,
Au son des grillons violons des douces suppliques,
La belle éternelle retrouve sa jeunesse innocence.
Çà et là, l’éblouissement prestige dévoile la nudité
Des âmes de joie, par une lyre en délire célébrées.
La ride n’est pas ride elle est, en tutoyant le parfait,
Splendide tu étais, magnifique tu seras à jamais !
Arnaud Mattei, le 03 Mai 2021
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