À MA FILLE …
Te voilà maintenant
Dans ce rire infernal
Que le monde porte
En masque
Te voilà toute nue
Au risque de nous plaire
Toute en grâce
Et fragile beauté
Te voilà, toi !
Mon innocence
Ma pureté
Ma vie, mon bébé
Qui pleure, qui sourit.
Et dit oui à la vie.
À mes mains encore noires,
De poussières métalliques
Où se mêlent blessures
Douleurs
Et meurtrissures,
N’osent, si petite
À peine te toucher.
Te voilà petite chaire
Avec ta vérité.
Je reste admiratif
Devant ce petit ange
Enfant de notre Amour
Qui, malgré ce vacarme…
Est quand même venue
Dans ce monde souffrance,
Qui s’affronte dans l’absurde.
Qui s’étonne de souffrir
Et qui n’a rien compris !
Si je n’ai plus de larmes.
Pour avoir trop pleuré,
Rien ne peut m’empêcher
Pour que tu n’es pas froid,
Et réchauffer ton cœur,
Te couvrir du regard.
Et si j’ose maintenant
Après hésitation
Tout doucement te prendre.
Pour être plus près de toi,
Je te ferais ma douce,
Ma belle
Ma rebelle !
Pour toi seul
De mes bras,
Un berceaux
Yvon 1966
Quels souvenirs intenses pour cette naissance avec des mots simples et un si grand ressenti amplifié par de beaux clichés. . .merci pour ce merveilleux partage Yvon !
J’aurais aimé écrire ces lignes pour ma fille mais l’envie me manque depuis toutes ces années où elle a décidé de ne plus me voir . . .