Les camarades de la misère
Les camarades de la misère
Se houssent, se retroussent les manches,
Plient la chaleur fugitive,
S’entassent dans la blouse de la rue.
D’un froid de canard,
Les souffles s’étouffent.
La gamelle de bienfaisance
Attend que ses trames se remplissent
D’une soupe bénévole,
Gèlent les amis de la misère.
D’un froid de canard,
Les souffles s’étouffent.
Les cœurs de la nuit cherchant
Les démunis passent
Avec leurs mets de charité,
Les yeux malheureux se remplissent de larmes.
D’un froid de canard,
Les souffles s’étouffent.
L’espoir pose ses ailes,
La lumière de l’aube siège,
Les rayons pitoyables
Allègent les cris des maux muets.
© Fattoum Abidi
3.2.2019
Nombre de Vues:
14 vues
Il faut toucher la misère, la côtoyer que pour la comprendre. Nous sommes à une époque où elle refait surface mais cachée et tue pour ne pas s’en offusquer. Criant de vérité en si peu de mots, merci Fattoum de fe partage.
On y serait presque, le soleil se lève à l’ouest.
J’aime beaucoup ce texte Fattoum Abidi. Le monde est dans une pente dangereuse de régression.