La sagesse vient avec l’âge
On nomme cela la tolérance!
Un paon offrait son ramage
A un chat sans descendance !
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“Monsieur Chat vous semblez âgé
Avec votre pelage bien blanchi
Vous ne faites guère d’envieux
Et vivez sans aucune chérie !”
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“Mon jeune ami, faites la roue
Pour épater un public charmé !
J’ai perdu mon flair peu ou prou
La santé tend à m’alarmer
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Vieillir reste un long naufrage
La tête est pleine de souvenirs
Ôtez-vous de mon passage
Avant la tempête à venir !”
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“Un bel oiseau comme moi
Veut saluer tous les passants
Mettre le cœur des femmes en émoi
Ne me parlez pas d’un ton blessant !”
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“J’ai vécu longtemps sous un toit
Savez-vous ce qui m’a nourri ?
La bêtise de dame souris
Que je rusais à chaque fois !”
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“Pensez, pensez Monsieur Matou
Vos griffes usées sont un affront
A ma beauté riche de tout
Je vois des rides sur votre front
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La vieillesse est un lourd naufrage
Vous serez bientôt abandonné
On vous noiera dans le Tage
Comme une baudruche piétinée
Laissez-moi jouer je m’entraîne !”
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“Je suis certes un corps à la peine
Cueillez votre jeunesse cupide
Vivre est une flânerie stupide
L’automne usera vos passions
Vous serez alors sans munition !”
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©Georges Cambon – 28/08/2018
Bravo Georges j’ai adoré ce magnifique et profond texte qui nous arrive depuis l’échange de deux animaux.
Belle journée
Mes amitiés
Fattoum.
Bonjour, j’ai beaucoup apprécié cet échange entre deux animaux qui ont bien le reflet de l’humain comme faisait Lafontaine à l’abri d’un chêne à Vaux le Vicomte, endroit où Nicolas Fouquet lui avait réservé une chambre.. Amicalement poétiquement.
Bon et bon texte à la maxime éternelle comme se doit toute fable réussie. Bravo et merci…