Mon chat, Pompon, est un garçon
tout roux, tout rond qui dort
sur ses grands paillassons
Il a son caractère et ne supporte pas
qu’on mange dans son plat
et mon chien, Tabasco
rêve pourtant un jour de lui boire son eau
Le matin il prend soin de faire sa toilette,
de lisser sa moustache,
et de peigner le poil angora
de sa queue en panache
Quand c’est son heure, il se lève enfin
et va dans le jardin où l’attendent ses copains
Ils s’en vont musarder vers la vieille cabane
où les oiseaux gazouillent et sifflent des refrains
De ses yeux verts de jade
il scrute l’horizon et guette les insectes
qui osent sur les roses, butiner le matin
C’est dans les herbes folles
qu’il donne un spectacle
pensant pouvoir combattre
lézards et pucerons
et de sa patte agile
il poursuit dans l’espace
le papillon qui passe
Puis d’un coup il s’arrête
figé comme un athlète
dans le champ du voisin
humant l’odeur suave du poulet
qui mijote dans la maison du coin
Vers midi il revient, de sa démarche souple
vous le voyez passer, il a le port de tête
et l’allure olympienne de tous les chats racés
Il se frotte aux mollets, me disant qu’il est là
grimpe sur mes genoux et ronronne tout bas
me dit que sa copine, Juliette de son nom
est venue lui donner un baiser sur le front
À présent il est l’heure de retourner dormir
et visionner encore tout ces beaux souvenirs :
de l’oiseau, du lézard, du papillon fébrile
à Juliette, aux voisins, aux croquettes divines…
Tout ce qui fait sa vie a comblé sa journée
il peut dès à présent dormir à poings fermés
toute une après-midi pourtant ensoleillée
il ne bougera plus jusqu’à la nuit tombée
©Laure Fayarde
très belle écrit pour des amis qu’ils le valent bien…
beaucoup de tendresse dans cet écrit?
Anne