Timidité – Véronique Monsigny

 

Violette, pensée sauvage échappée à mon cœur

Symbole de pudeur et de timidité

Tu es comme mon âme dont tu as la pudeur

Mais je n’ai pas de toi la douceur veloutée

 

Ta corolle de parme semble hésiter encore

A sortir du tapis que t’a fait la verdure

A la fin de l’hiver modeste tu arbores 

Pour celui que tu aimes les violets les plus purs

 

Et comme le levain qui a besoin de temps

Et surtout de chaleur pour la pate gonfler

Petite sœur des forêts tu parais au printemps

Complice de la mousse qui veut te camoufler

 

Tu as l’humeur changeante de tes fragiles pétales

Un poussant vers le bas, l’autre regardant en l’air

Et moi parfois le soir à l’heure vespérale

Je me sens comme toi,  une fleur éphémère

 

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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OberLenon
OberLenon
Invité
4 février 2020 17 h 10 min

Un poème délicat comme cette violette qui nous guette. Merci !

Brahim Boumedien
Membre
4 février 2020 12 h 29 min

Bonne fête Véro !

Amitiés.

Invité
19 septembre 2017 21 h 04 min

Timides violettes dont le parfum subtil nous ravit au Printemps !
Très beau. Merci Véronique
Cordialement

Chantal