Violette, pensée sauvage échappée à mon cœur
Symbole de pudeur et de timidité
Tu es comme mon âme dont tu as la pudeur
Mais je n’ai pas de toi la douceur veloutée
Ta corolle de parme semble hésiter encore
A sortir du tapis que t’a fait la verdure
A la fin de l’hiver modeste tu arbores
Pour celui que tu aimes les violets les plus purs
Et comme le levain qui a besoin de temps
Et surtout de chaleur pour la pate gonfler
Petite sœur des forêts tu parais au printemps
Complice de la mousse qui veut te camoufler
Tu as l’humeur changeante de tes fragiles pétales
Un poussant vers le bas, l’autre regardant en l’air
Et moi parfois le soir à l’heure vespérale
Je me sens comme toi, une fleur éphémère
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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Un poème délicat comme cette violette qui nous guette. Merci !
Bonne fête Véro !
Amitiés.
Timides violettes dont le parfum subtil nous ravit au Printemps !
Très beau. Merci Véronique
Cordialement
Chantal