Poète: Victor Hugo – Arnaud Mattei

 

Pensée et esprit, étrange prémonition de ton nom,                        

Destin d’une gloire reçue en hommage de la Nation.                                 

Les pages du temps passé nous firent une offrande,                                 

De mots tonnerres qui, des siècles furent légende !           

D’apophtegme en aphorisme, tes sentences vérité            

Aux épiques rugissements éclairèrent la postérité,                        

De leur lumière de pensées portées au firmament,                        

Des espoirs de lendemains à la fraternité revenant ,                      

                                   

Les orientales se perdent dans les contemplations.                       

D’autrefois à aujourd’hui, de la mort à la création,                          

Les rayons et les ombres chantent les crépuscules                       

Quand l’amour s’épuise, la vie jamais ne capitule !                        

Les feuilles d’automne couvrent les voix intérieures,                                  

Des révoltes du peuple aux drames, elles pleurent,                       

Napoléon le petit, plus jamais empereur ne sera,                           

Léopoldine s’en reviendra pour te tendre les bras !                        

                                   

La misère des misérables carillonne à Notre Dame,                                  

Epopée et révolution se confondent dans le drame            

Quatre-vingt-treize, en l’année terrible des barbares,                                

Cimourdain en est le mal, Gauvain en sera l’espoir.                      

L’espérance d’un idéal en forgera l’ultime rempart !            

Si le romanesque épouse la splendeur de l’histoire,                                  

Quasimodo se verra Phébus de la belle Esméralda,                                  

Et Cosette au son du cœur de Faustine se reposera.                                

                                   

Ton théâtre fut la faiblesse raisonnante du puissant,                                 

Une scène pour plumes de canon de vérité tonnant,                                 

Ruy Blas sera le grand, Marion Delorme sa courtisée.                              

Le romantisme révolutionne, il est progrès d’idées,                        

Querelles d’anciens et de modernes, éternel débat,                                  

Politique et esthétisme dérangent, ils sont combats !                                 

De la folie de Torquemada à la bataille d’Hernani,                         

Opposition d’ultras, le roi ne s’amuse pas, il interdit !                      

                                   

La censure de causes légitimes n’est jamais tonsure,                               

Faire taire donne du courage, il en parfait l’armure !                      

Tes luttes contre la barbarie et la misère humaine,                        

Sont l’encre de cris posés sur une liberté incertaine.                                 

Ces engagements colères te firent connaître l’exil,                        

Mais ne surent taire la voix prophète qui de son île                        

Enonça, dénonça, s’éleva dans ce monde tourment.                                 

Ô crime de dire et d’écrire valais-tu tels châtiments ?                                                                                                                                            

 

Arnaud Mattei, le 06 Juin 2021

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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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9 Commentaires
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Michel Leutcha
Membre
18 juillet 2021 15 h 03 min

Merci, cher Arnaud, pour cette brillante actualité de Victor Hugo. Merci pour le chant de ses œuvres, de ses idées et de ses combats qui sont toujours à l’ordre du jour.

” … Où sont donc nos Hugo

Où sont donc nos Césaire

Pour semer dans les cœurs

De nos réfugiés et de nos exilés       

De nos veuves de nos orphelins

Et de nos mères endeuillées                                             

Le levain des destins qui se donnent des baisers

Et tournent pour toujours le dos à la vengeance…” Michel Saltaire.

 

Lucienne Maville-Anku
Membre
16 juillet 2021 0 h 08 min

Ce texte comme plusieurs autres de vos textes sont des mines de richesses d’or, ils sont si recherchés… sophistiqués et
complexes également.
Je l’avais déjà lu ce poème-nectar-pur.
Il y aurait bien tant à dire…comme à redire…de cette grande figure qui a marqué à sa manière l’histoire…
Comment rester indifférents en voyant la mention du nom de sa fille: Léopoldine ? Ramenée suis-je à “Demain dès l’aube…” poème magnifique et émouvant qui toujours me secoue.

Merci; Arnaud, pour ce partage.

“Quand l’amour s’épuise, la vie jamais ne capitule !”

Alain Salvador
Membre
10 juin 2021 8 h 35 min

Un grand Monsieur de la littérature