PASSERELLE
Un D jeté au milieu du mot VIE
Ma vie comme en creux devient VIDE
D’où vient ce D qui modifie ainsi ma VIE
Et me projette dans le VIDE .
Le VIDE s’oppose à ce qui avait un sens
Et dont je ressens l’absence
Le VIDE met hors du temps
Le rythme était si important
Le VIDE annonce la dépression
Comme les hauts murs d’une détention .
Ce D suspendu entre les piliers
I et E du mot VIE
Peut au lieu d’anéantir relier
Comme un pont les deux berges de ma VIE .
En tous temps les hommes ont construit
Des passerelles au dessus des précipices
Pour franchir le VIDE , mais sans bruit
S’élancer de l’avant vers l’après , supplice .
Une envie d’effacer la buée du regard
De perdre des habitudes et des repères
Rien n’est tout à fait là par hasard
Que vais je trouver au milieu d’autres pairs .
Une personne est déjà là sur la passerelle
Elle m’attend , m’encourage et m’invite
Sur l’autre rive à passer avec elle
Doucement , consciemment , pas trop vite .
Je saisis cette main tendue
Alors capable d’apprivoiser mes peurs
Ma solitude face au VIDE a disparu
Traverser est le premier pas du bonheur .
Et que vais je découvrir de l’autre côté
Une autre partie de moi jusque là ignorée
L’approche d’un rêve longtemps refoulé
Comme un désir enfin caressé .
©
Merci, Anne, pour ce beau partage poétique où le rêve se mêle à la réalité !
OLIVIER à tout dit…il suffit de passer le pont.
Formidable
Oliver