Mais c’est terminé, à présent, le temps des regrets.
Et je vais te dire une chose, très dure peut-être, mais si vraie me semble-t-il. Ou lucide en un mot, impliquant cette « blessure la plus rapprochée du soleil » (René Char) : qu’importe si un jour, même peu lointain, nous nous séparons. Nous aurons vécu pleinement l’amour qui reconstruit, qui nous aura dès lors sortis tous deux de nos folles glissades, de notre pente descendante… Et, surtout, nous n’aurons ni remords ni regrets. Cela je te l’assure.
Il n’y a qu’à voir la façon dont nous nous regardons. Ce sont des instants libres, authentiques, décidés. Sans jugement d’aucune sorte de part et d’autre. Et je prends décidément ce « bonheur » comme mien, même s’il s’avèrera «passager»…
Un bonheur passager
Oui je prends ce bonheur, son regard qui sourit
Pour une fois son cœur, ses yeux, tout me dit oui
Il n’est plus temps, oh non, de prévoir l’amertume
Qui suit pourtant nos pas de si près dans la brume
Des sentiments de joie
Oui je prends dans mes bras ce bonheur d’être à lui
Je serre contre moi la perspective immense
L’horizon qui s’étend tout plein d’une espérance
Que je ne savais pas. Sa caresse infinie
Du moins en apparence
Oui je lance mes dés avec au cœur la chance
Les cieux seront cléments pour quelques jours au moins
Les nuages enfuis, et l’azur en outrance
Un bonheur passager éclaboussant les sens
Fait que je me sens naître à nouveau, ô enfin !
Fait que je recommence à aimer le destin
Pourtant dur aux romances
Oui je viendrai vers toi qui m’attends comme en rêve
Je n’ai qu’une boussole, et son nord te désigne
Et comme un aimant fou je me colle à ta sève
Des chênes en naîtront, des arbres comme un signe
Que notre amour est fort, puissant plus que l’indigne
Néant qui fait la mort
Oui je viendrai vers toi, confiante en ces rimes
Imprimant dans mon être les instants du bonheur
Peut-être une passade, un amour qui abîme
Mais je serai vivante, et vienne la douleur
Après. Cela n’importe : je recommencerai
Ces bonheurs-là vraiment ne font pas de regrets
Je suis vraiment là pour t’aimer, et pour tenter de te comprendre, malgré toutes les barrières qui peuvent s’insinuer entre nos êtres, malgré les différences de nos vies. Je suis aussi là pour t’attendre, si tel en est le prix. Moi qui suis si impatiente, pourtant, de nature. Je suis prête à faire des concessions, aujourd’hui, à partager, aussi, ma douleur avec la tienne. De même que toute mon âme. A m’associer, complètement, à toi…
Car nous avons le même vécu, à défaut d’avoir eu la même vie…
http://www.edilivre.com/l-inconstance-des-sentiments-231c822081.html
Merci, Caroline pour ce très beau partage qui ne peut laisser indifférent le plus insensible des êtres : je l’ai lu et relu avec le même plaisir en ayant l’impression que tu es là, devant moi avec un coeur qui sait aimer et qui mise tout sur cet amour. Merci encore pour ce bon moment !
Bonjour chère Caroline merci pour ce beau et touchant partage j’ai bien savouré ma lecture. La vie parfois elle est joyeuse et d’autre fois elle est triste on doit faire avec bonne continuation. et belle journée.