Frederick Douglass Chris Voulzy

A l’heure où les temps sont dévorés,
Par le mauvais côté de la conscience,
Au moment où les minorités acculées,
A leur oppression cherchent audience,
Du ventre de notre Histoire sombre,
Surgissent des êtres relevés d’espoir,
Hommes et femmes de la pénombre,
Pour changer son monde par le savoir,

Vous en êtes de cette digne lignée,
Un des plus beaux représentants,
Qui de votre récit en symbole porté,
S’envole la liberté comme un chant,
Il se dresse en totem de l’abnégation,
Un appel aux âmes non asservies,
Un pamphlet de la non résignation,
Qui résonne encore aujourd’hui,

La force et le pouvoir de l’éloquence,
A n’en pas douter la plus belle arme,
Bien que la réalité peut étouffer l’évidence,
Pour exhorter vos soeurs et frères d’âmes,
Vous avez mené un combat de mots,
Qui puisés dans le savoir et l’éducation,
S’élevaient comme de brûlants flambeaux,
Pour mettre à genoux cette domination,

Et si le talion n’était pas votre mention,
Briser leurs idéaux étaient votre religion,
Ouvrir les esprits, enflammer les coeurs,
Le faire était une question d’honneur,
De votre vertu de conscience,
Avez repoussé les portes de votre esprit,
Des roses aux couleurs de la résilience,
Ont éclo de votre bouche fleurie,

A la folie inhumaine, avec noblesse,
Vous l’avez dénoncée sans conteste,
En allant de façon systématique,
Dans les assemblées outre-Atlantique,
Là où est les coeurs y sont plus tendres,
Et les armures prêtes à se fendre,
Ainsi faire entendre de votre voix,
Les destins malheureux qui se noient,

J’aurais aimé être de vos compagnons,
De route, de ce temps, du devoir,
Qui se souciaient en regardant l’horizon,
De leur éducation en signes d’espoirs,
Et s’évader de leur condition exsangue,
Où nul homme aimerait se soumettre,
Pour parvenir de leur destin qui tangue,
A sortir de l’ombre par la fenêtre,

De précurseur à prédicateur,
La frontière n’est qu’une question de pas,
J’ose espérer avec la faiblesse du coeur,
Que le voile sur leurs yeux se lèvera,
Pour faire tomber de l’enfer ces murs,
Et révéler à notre espèce sa digne nature,
Aux noms de Martin, Nelson ou Obama,
Sans compter tous les autres ici-bas,
Ils ont fait des grandes minorités,
Du combat de leur vie, une petite majorité,
Puissiez-vous,
Depuis la lumière éternelle du couchant,
Puissiez-vous,
Entendre ces voix raviver la votre à présent,
Vous rassurer, Frederick Douglass,
Car malgré encore vos prières,
Venues jusqu’à nous d’outre tombe,
Votre nom est sorti de l’ombre,
Pour entrer dans la lumière.

 

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OberLenon
OberLenon
Invité
10 janvier 2020 22 h 03 min

A toutes les voix qui se sont élevées pour défendre les causes des minorités… Merci à vous d’avoir attirer l’attention sur celle-ci. Votre texte est de toute beauté

Elisabeth Lepage
Membre
10 janvier 2020 15 h 38 min

Merci de ce partage et surtout merci pour cette découverte. Je ne connaissait pas Frédérick Douglass (personne n’est parfait!) mais ma curiosité est attisée et je me ferai bien une petite biographie pas tard…J’ai vraiment beaucoup aimé votre texte. Je vais le relire d’ailleurs. Bon we à vous