Au Commencement
Au commencement était le souffle, le souffle des mots
De ta bouche à la mienne, un zéphyr en caverne
Au commencement était le souffle qui sème tempête
Qui assèche la terre meuble et rend stérile
Au commencement de la fin
Duos de flûte et de basson, les arpèges du regret
Chantonnent à leur façon les basses obstinées
En adagio cantabile, le motif console
De la fugue qui s’enfuit en contrepoint d’orgue
L’accord parfait esquissé
Qui dira l’érosion des déserts par les vents incessants
Qui dira le brûlant sable des marchands
Qui dira le froid des chaleurs agonisantes quand
La voûte des étoiles contemple la nudité des regs
Dans un silence enfin ressuscité
Qui m’a dit la pierre, qui m’a dit la fleur, qui m’a dit l’oiseau
Aux quatre temps du monde, fendant la seconde
Qui m’a dit le sang, qui m’a dit les larmes, qui m’a dit la chute
Aux quatre évangiles des songes qui me sondent
Le livre déjà fermé
Au commencement sera ton rire, ton rire à demi mot
De ta joie la mienne, qui en toi demeure
Au commencement sera le rire qui éclate en torrent
Pour que l’eau vive à jamais gonfle les gerçures
Qui cicatrisent l’enfant.
©Paul Meursanges
Beaucoup de questionnements dans ce texte riche en images poétiques.
Le zéphyr en caverne m’a beaucoup plu, la fugue qui s’enfuit aussi, le froid des chaleurs agonisantes est une trouvaille.
On sent un souffle puissant mais doux balayer votre univers pour mieux le faire renaître d une autre façon.
Très beau .
Une puissante délicatesse et une très jolie dernière strophe.
Très beau, merci pour le partage, bonne soirée.
Un fort beau texte. Bravo t merci pour ce partage.
Bravo Paul des mots, des émotions et des sentences qui s’entrelacent pour nous décrire vos émois avec des vers poétiques , j’ai aimé ma lecture merci
pour un commencement… c’est très réussi. Une jolie plume
un thème récurrent bien composé. bravos à Vous
O