VU ET ENTENDU DU “COMPTOIR VOLTAIRE” – Alain Minod

joan-miro-peinture-compositionVU ET ENTENDU DU « COMPTOIR VOLTAIRE »

Pas d’empire blafard

Sous des soupirs bavards

Mais cet amphithéâtre

Où l’on aspire en l’âtre

La joie levée au vin

Laissant brûler le lin

De la royale toile

Que des phares dévoilent

Sous la pierre de taille

Qui tient l’unique maille

Et sur scène de poix

Se traîne et s’apitoie

Cette lune d’argent

Qui fait rêver les gens

Et protéger la moire

Sur les toits : bien noire

Le miel du macadam

Dessine toute trame

Des feux de lait – trempée

Par rivières happés

Où – démêlées – s’enfournent

Mèches fauves qui tournent

Sous la robe de la nuit

D’où s’adoube l’ennui

O Ville étincelante !

Ton âme incandescente

Nous aimons y descendre

Prendre les chaudes cendres

Dessinant sur les seuils

Comme un soleil d’accueil

Toutes voix – ici – signent

Une paix que soulignent

Les hasards de la vie

Où les veilleurs ravis

Accrochent leurs désirs

Comme pour se saisir –

Avec leur chœur en prise –

D’un grand ailleurs-surprise

Et leurs yeux en dégagent

L’espoir sans aucun bagage

C’est au « Comptoir Voltaire »

Que s’attire la terre

De Paris en demeure

D’enrichir leurs rumeurs

Non-oubliée terreur

Qui y cassa leurs heures…

Souvenirs repliés

Dans leurs cœurs reliés…

Et la mort fait silence

Là où l’amour se lance

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Véronique Monsigny
Membre
16 mars 2016 2 h 12 min

Un bel hommage qui me fait planer sur les toits de Paris à la recherche de ces ames arrachees par ce triste soir de Novembre… Merci Alain, c’est tres beau et émouvant