Humez-vous l’odeur de l’aurore trahissant la pénombre?
Ce bouquet d’apparente lumière épiant dans son obscurité
La trame des jours éblouit de mille feux et qui succombe
Au moindre crépuscule annonçant sa fin dans cette nuitée.
Et soudain surgissant de l’espace, de ces effluves temporels
Des mondes qu’on agace avec nos diableries, notre humanité,
Qu’ils feignent habilement d’ignorer dans ce cosmos, notre ciel.
Et pourtant ils sont là avec ce pourquoi talonnant notre imbécillité.
Depuis la nuit des temps ils observent notre odieux manège.
Discrets, ils passeront leur chemin en nous voyant guerroyer.
Écœurés de nos lamentables intrigues, de tous nos pièges
Enrobés par l’atome sur la planète électrifiée des demi-civilisés.
Espérons qu’ils ne sont pas qu’un signet dans notre fatalité.
L’ébauche de ce que nous aurions peut-être souhaités être,
Une image exaltée venant d’outre-monde pour tout glorifier
De notre petitesse, nos inconséquences appelées à disparaître.
Et si par mégarde nous devions survivre à notre pieuse vanité
Encensée dans son angélisme par ce scénario lugubre, avachi
De ses élucubrations dans leur imparable plaisir à tout mortifier
En dépit de ce présage évolutif disparate où nous sommes cuits?
Ils ont inventé l’image de ce que nous concevons comme étant le paradis
Et nous aurons vécu dans ce qu’ils considèrent l’enfer.
© 4 décembre 2018