LE BONHEUR de Véronique Monsigny

LE BONHEUR de Véronique Monsigny

 

Le bonheur est le rêve obsédant d’une vie

On le vit en dormant, on l’oublie au matin

On l’ignore quand on dort, le jour nous le ravit

Il part alors sans  bruit, et nous semble lointain

 

Le bonheur est brillant comme un soleil d’été

Qui réchauffe nos cœurs après un long hiver

Mais nos yeux éblouis jusqu’à la cécité

Fuient devant cet Eden un instant entrouvert

 

Le bonheur nous ranime comme l’eau du désert

On l’a tant espérer qu’on en connait le prix

Il faut parfois manquer des choses élémentaires

Et souffrir de l’absence de ceux que l’on chérit

 

Le bonheur a le goût du sourire de celui

Dont nous a éloigné une lointaine querelle

Il fut depuis ce jour de notre cœur banni

En déposant les armes on retrouve nos ailes

 

Le bonheur c’est de vivre le présent pas à  pas

En oubliant hier, espérant pour demain

A la fin d’une vie,  quand viendra le trépas

Voir que tout le  bonheur fut sur notre chemin

 

bonheur

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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Brahim Boumedien
Membre
4 janvier 2016 20 h 54 min

Quel bonheur ! Véro, ton poème est une pure merveille ! Merci, pour cet heureux partage ! J’ai beaucoup aimé ta dernière strophe pleine de sagesse.

Dans mon poème traitant du même thème et intitulé : “Il était dans la foule” je disais ceci :

Tu es le bonheur, lui dis-je, en souriant,
Et c’est parce que je ne te cherchais pas
Que je t’ai reconnu ; je demeure confiant
Sachant que tu seras là, jusqu’au jour du trépas.

Il m’a ouvert son coeur et je m’y suis blotti
Je suis à l’intérieur et j’en fais partie
C’est ainsi que fait le bonheur, quand on ne le cherche pas
Il se comporte en seigneur et il ne trahit pas
B. BOUMEDIEN. 13 /09/2012

O Delloly
Membre
4 janvier 2016 19 h 57 min

Oui Véronique, le bonheur est in instant où s’enfuit malheur ! … merci et bonne année