l’assassinat de Jaurès – Georges Cambon

Á l’assassinat de Jaurès, toute mystique  est têtue.

C’était un soir de juillet. Quand pleurent les rizières

On entend aux ailes du vent le bruit des canonnières.

C’était en juillet, à la fin du repas, le tribun s’est tu.

Et ce corps engourdi annonce un monde révolu.

 

Quand tombe la pluie sur le sol rougi de tant de haine

Cette mort rend un long cortège de militants résolus.

Le sage, seul dans cette tragédie, lève encore le poing!

Ôtez vos masques de cadets bellâtres, d’amants transis,

D’un conflit souhaité,  accompagné jusqu’au charnier,

 

Vous n’aurez pas du jeune homme aux lèvres choisies

Le sacrifice vain! Des soudards concluent sans le nier

Qu’une armée est grande dans cette nuit imposante.

Au bel écho venu du peuple, la paix est si  tentante!

©G ©ambon

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