La Permission
Les brumes de novembre
M’entourent et noient mon âme
Dans tes yeux, couleur d’ambre
Je vois briller des flammes
Mon soleil, tu t’éloignes de moi
Et ma vallée se glace
Et se terni ma foi
Et que le temps me lasse.
La porte, cette porte
S’ouvrira devant toi
Il fera nuit, qu’importe
Ta lumière suffira.
Ne te retourne pas, surtout
Ne pense pas à moi
Oublies, oublies tout
Vas, vas, n’hésites pas.
Les brumes de novembre
M’entourent et noient mon âme
Dans tes yeux couleur d’ambre
Je vois briller des flammes
La porte s’est refermée
Toi tu ne sais pas
Qu’une bulle parfumée
T’enveloppes déjà
Tu respires la ville
Que tes yeux ne voient pas
Tu te noies dans la ville
Qui t’ignores déjà.
Mon amour, ma compagne
Amie douce et sensuelle
Sens, mon cœur t’accompagne,
Ouvre et soutient tes ailes.
Les brumes de novembre
M’entourent et noient mon âme
Dans tes yeux, couleur d’ambre
Je vois briller des flammes
Respires, frémissent tes narines
Baignes ton corps meurtri,
Gonfles encore ta poitrine
Aux parfums de son lit
Ton corps, chaud et souple, renaît,
Vibre sous le poids de l’amant,
Prends ton plaisir en paix
Qu’il n’oublie de longtemps ;
Inondes-toi du miel
Qu’est l’ivresse de vivre
Baignes-toi au chaud du ciel
Oublie, oublie le givre
Les brumes de novembre
M’entourent et noient mon âme
Dans tes yeux, couleur d’ambre
Je vois briller des flammes
Lorsque tu reviendras,
Je saurai sur toi prendre
Au sein de ton aura
Ce parfum subtil et tendre ;
Et les murs gris,
Les fenêtres à barreaux,
Ne sauront plus la nuit
Que l’odeur de ta peau ;
Que sa lumière aussi,
Répandue sur nos corps
Frileusement unis
Pour résister encore
Les brumes de novembre
M’entourent et noient mon âme
Dans tes yeux, couleur d’ambre
Je vois briller des flammes
Souviens-toi, souviens-toi
Racontes moi la ville,
Parles encore, parles moi
Éclaires notre exil
Les brumes ne sauront pas
Prendre et noyer nos âmes
Lorsque tu reviendras
Dans la prison des femmes
Après ta permission
Après ta permission
Après ta permission
Permission
Permission
Permission….
Merveilleux Patrice !
J’ai passé un très bon moment à la lecture de votre texte, merci.