La Permission – Patrice Fougeray

La Permission

Les brumes de novembre

M’entourent et noient mon âme

Dans tes yeux, couleur d’ambre

Je vois briller des flammes

 

Mon soleil, tu t’éloignes de moi

Et ma vallée se glace

Et se terni ma foi

Et que le temps me lasse.

 

La porte, cette porte

S’ouvrira devant toi

Il fera nuit, qu’importe

Ta lumière suffira.

 

Ne te retourne pas, surtout

Ne pense pas à moi

Oublies, oublies tout

Vas, vas, n’hésites pas.

 

Les brumes de novembre

M’entourent et noient mon âme

Dans tes yeux couleur d’ambre

Je vois briller des flammes

 

La porte s’est refermée

Toi tu ne sais pas

Qu’une bulle parfumée

T’enveloppes déjà

Tu respires la ville

Que tes yeux ne voient pas

Tu te noies dans la ville

Qui t’ignores déjà.

 

Mon amour, ma compagne

Amie douce et sensuelle

Sens, mon cœur t’accompagne,

Ouvre et soutient tes ailes.

 

Les brumes de novembre

M’entourent et noient mon âme

Dans tes yeux, couleur d’ambre

Je vois briller des flammes

 

Respires, frémissent tes narines

Baignes ton corps meurtri,

Gonfles encore ta poitrine

Aux parfums de son lit

 

Ton corps, chaud et souple, renaît,

Vibre sous le poids de l’amant,

Prends ton plaisir en paix

Qu’il n’oublie de longtemps ;

 

Inondes-toi du miel

Qu’est l’ivresse de vivre

Baignes-toi au chaud du ciel

Oublie, oublie le givre

 

Les brumes de novembre

M’entourent et noient mon âme

Dans tes yeux, couleur d’ambre

Je vois briller des flammes

 

Lorsque tu reviendras,

Je saurai sur toi prendre

Au sein de ton aura

Ce parfum subtil et tendre ;

 

Et les murs gris,

Les fenêtres à barreaux,

Ne sauront plus la nuit

Que l’odeur de ta peau ;

 

Que sa lumière aussi,

Répandue sur nos corps

Frileusement unis

Pour résister encore

 

Les brumes de novembre

M’entourent et noient mon âme

Dans tes yeux, couleur d’ambre

Je vois briller des flammes

 

Souviens-toi, souviens-toi

Racontes moi la ville,

Parles encore, parles moi

Éclaires notre exil

 

Les brumes ne sauront pas

Prendre et noyer nos âmes

Lorsque tu reviendras

Dans la prison des femmes

 

Après ta permission

Après ta permission

Après ta permission

Permission

Permission

Permission….

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Patrice Fougeray

Patrice Fougeray (41)

Journaliste retraité de la presse écrite régionale,J'ai été amené à m'intéresser à tous les aspects de la vie en société. Cependant plus attiré par la culture que les faits divers, même si certains de ceux-ci m'ont conduits à écrire une recueil de nouvelles ,"L'Oeil inquiet", puis un récit romancé ," Relation(s)" en recherche d'éditeur, et un second recueil de nouvelles "Vies secrètes", également en attente d'édition.
Mon psuedo d'auteur, Julien Ertveld, vient de la séparation des mes centres d'intérêt lorsque j'étais journaliste. Il s'agit du nom de jeune fille de ma mère, dont le père avait une origine belge.
J'écris de la poésie depuis l'âge de seize ans.

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1 Commentaire
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Plume de Poète
Administrateur
19 janvier 2021 9 h 22 min

Merveilleux Patrice !
J’ai passé un très bon moment à la lecture de votre texte, merci.