Dans un lointain village occitan
un chien veillait un homme famélique
le vieux paysan ne souffrait pas l’autan
il luttait, cachait une douleur, pudique!
L’homme pensait aux travaux des champs.
la mort rôdait, la faux conquérante,
elle posait ses yeux sur la plaie géante,
imaginant du sacre un festin alléchant!
L’aïeul plus ébahi que notre angelot,
tirait le rideau sans aucun sanglot!
Aux vêpres le vent cessa, mauvais lutin,
le chien put, s’asseoir près du mourant,
lécher un bras tatoué de grosses catins
qui ressemblaient à un tableau délirant!
Il se mit à hurler comme font les pleureuses.
Dans sa tête, il y eut un souvenir pressé,
le bonheur muet dans la misère poreuse
l’enfant d’hier, géant maintenant terrassé!
Nul ne peut éveiller, une âme déshérité
mais la vie est souvent un jardin inhabité!
Votre texte est magnifique, je me suis retrouvé à mon insu, projeté dans l’univers de Luis Buñuel !