Clé de l’Orthographe n° 9
Léa Dijoux, sur LinkedIn, me faisait remarquer que l’on entend de plus en plus souvent dans les médias l’expression « permettre de pouvoir », qui la hérisse, et elle a raison.
La première définition de « permettre » sur larousse.fr est : Donner à quelqu’un le pouvoir de… Traduction : permettre de pouvoir = donner le pouvoir de pouvoir. Vu ainsi, je crois qu’il est inutile d’expliquer en quoi c’est un pléonasme.
Je trouve beaucoup de redondances dans les manuscrits que je corrige. Je vous passe les « monter en haut » et « descendre en bas », même si c’est de la montagne, on peut monter ou grimper au sommet si on veut préciser, mais pas en haut, c’est à la fois évident et trop imprécis pour apporter quoi que ce soit.
Je pourrais vous en citer beaucoup d’autres : « et puis », le plus courant, mais aussi « le but final », « les projets futurs », « à midi, il déjeune », « je le préviens d’avance », « voire même »… Tous sont véridiques, je les ai lus.
L’auteur a envie d’être compris de son lecteur, que ce soit dans un livre, un article de journal, un courrier, ou un commentaire sur un réseau social, et c’est bien normal. Il a donc parfois tendance à « en rajouter ». Mais les mots ont un sens précis que le lecteur connaît. Il vous comprendra parfaitement sans toutes ces redondances qui alourdissent le propos et pourraient finir par le lasser. Alors simplifiez-vous la vie, il vous en sera reconnaissant !
Ô combien je partage vos irritations,chère Sandrine, devany bien des incongruités grammaticales et orthographiques. Comme le fameux “voire même” l’expression “au plan” employée à la place de “sur le plan” ou de “au niveau” me hérisse souvent.