BALLADE IRLANDAISE
A Dundalk un jour nous nous éveillerons
Et foulant sous nos pieds les genêts éclatants
Et la bruyère en fleur et les millepertuis
D’où fusent des elfes noirs les rires malfaisants
Comme de jeunes daims nous foulerons la lande
Envoûtés, fascinés par cette mer d’Irlande,
Etrangère et magique, triste comme âme en peine,
Dans laquelle se perd le gris d’un ciel de traîne,
Gris des cieux, gris des flots, insondable infini,
Nous nous envolerons vers cette féerie.
A Dundalk un jour nous plongerons nos corps
Dans cette mer glacée, ce berceau de la mort
Et laisserons sur nous se refermer la vague
Dans nos yeux grand ouverts sur le ciel irlandais
Se noieront notre amour et notre destinée,
Sans lutte, sans remords, et à jamais unis.
***
© Marie Combernoux – 13/05/2018
Magnifique peinture… On y est, on s’y voit. Merci pour ce partage, Marie.
Amicalement
Christian