La maison paternelle – Brahim Boumedien

  Elle si animée Il y a plusieurs années Semble abîmée Et maintenant fanée   Celle qui en était l’âme Est partie sans gémir Cette grande Dame En était le sourire   Sa chorba, son couscous Sa chakchoukha, son aïche Qu’elle préparait pour tous Donnaient l’eau à la bouche   Elle s’est sacrifiée Pour que … Lire plus

Le blues de la procrastination – Jean-Marie Audrain

  Vous avez dû remarquer que je vous promets des minutes philosophiques plus courtes, et que, pourtant, je demeure un tantinet prolixe. Aussi le thème du jour sera la procrastination. Il est bien connu que le français, mais tout autant la française et pas seulement celle des jeux, a la fâcheuse habitude de s’inquiéter de sa déclaration … Lire plus

Les deux loutres – Christian Satgé

Petite fable affable Je ne suis pas un scribe à aimer les histoires De Cornecul ni quelque censeur dérisoire, De ceux qui sont un lynx avec tous leurs pareils Et taupe envers eux, même en plus simple appareil. Il me souvient donc qu’au clair de rivières, Fort pillées pour leurs activités vivrières Par des loutres, … Lire plus

Le mauvais sujet repenti – Christian Satgé

Petite fable affable   Ma foi, « les sots sont un peuple nombreux »Écrivait Florian, lucide.Les crédules, sans être acide,Le sont tout autant et bien heureuxQui le sait pour ne se fiez à eux. Un homme avait un ami très procheQui n’ayant pas d’oursin en pocheJouait tout ce qu’il avait pu gagner.Et même beaucoup plus. … Lire plus

La Marie marrie – Christian Satgé

Petite fable affable La Marie abreuve, hélas, de ses larmes  La fontaine, elle a dû rendre les armes Au Jeannot, son galant qui l’a quittée, Ce goujat, à peine eut-elle acquitté, Sous le pommier et sur l’herbe tendre, Ce qu’il jugeait, jà, ne pouvoir attendre. Oc, c’est fini sans ambiguïté ; Il a dit : … Lire plus

A propos – Simone Gibert

J’ai bousculé le temps Et l’ordre des choses, En bravant le courant D’idées qu’on impose. . J’ai exprimé tout haut Ce qu’on pense tout bas, Sans brandir de drapeau Prête à tout combat. . Je me suis épuisée A m’expliquer souvent Devant d’Autorité J’ai dû perdre mon temps,   Soutenir mes idées Et imposer mes … Lire plus

La Promesse – Stéphanie Bisson

La promesse Par un soir d’été tu l’as murmurée Du bout des lèvres  Et dans la fièvre  Cette demande tant désirée… L’orage gronde au loin Alors que tu prends ma main Mon coeur cogne contre mon sein Lorsque tu te lances enfin  Je suis sans voix Remplie d’emoi Au moment de ta parole la plus … Lire plus

La lionne et les hyènes – Christian Satgé

Petite fable affable Une lionne, plus que mature, Devint une mère sur le tard. Ce caprice de Dame nature Mettait la solitaire en pétard ; C’était un fardeau que ce moutard, Car, alourdie d’ans, la créature Ne chassait plus guère le broutard, Préférant charognes aux chairs fraîches, Trop rapides, trop dures à sa dent. N’aimant … Lire plus

L’année 2018 – Yves Abona

L’ANNEE 2018 J’ai vu la vie avec le regard du cœur. Et par-delà le bien et le mal, je t’ai vue. Fort de toi, je méprise tous les malheurs, Les années d’antan, mes peines révolues. J’ai apprêté mon cœur à croire en toi, A voir en toi la promesse accomplie De l’espoir pénible à porter, … Lire plus

Qu’une étoile se lève … Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE

  Qu’une étoile se lève au large de la mer je te la dédierai, qu’une lune pose sur l’horizon l’orbe rousse des songes je l’entretiendrai de toi, que, sous la cendre bleue, le feu couve et les légendes se mettent à causer, ô mon prince ! Pareil au seigneur, étranger à son empire, tu descends … Lire plus

Le coeur révélé – Armelle Barguillet

Tandis que l’aube déchire le voile du temple de la nuit, attardé en ses ténèbres, voilà que l’absent m’apparaît enfin. A moi, qui me tiens à l’écart, il offre sa main fraternelle. Ai-je mérité son attention ou sait-il que je l’attends depuis toujours ? Il sait et je sais que ses yeux ne peuvent mentir, … Lire plus

L’étranger – Béatrice Tocque

L’étranger Promesse Sur la blessure béante Sur le livre imparfait Sur les terres qui se vident Cascades ouvertes sur l’abîme Aimer l’amont de l’épaisseur Les yeux mi-clos, les mains tendues Accueillir les corps qui s’épuisent Silence Dans les maisons des villes Où nul couvert n’est mis Pour l’étranger venu S’asseoir après l’immense.