Je n’aime plus tout Août – Jean-Marie Audrain

  Je n’aime plus tout Août Surtout sans biloute Ce mois me dégoute   Les rues sont vides Le gens avides De consommer Pour mieux bronzer.   Tous en vacances On se balance Des gens sans chance D’être en partance.   Je n’aime plus tout Août Surtout sans biloute Ce mois me dégoute   On … Lire plus

L’arbre est sec… – Rémi Guillet

L’arbre est sec… Co-cooning, entre-soi, l’arbre est sec ! On multiplie les plateaux, mais plus rien de nouveau Think-tank, ne manquant, mais là aussi, bien décevants ! Des prix Nobel sans vraie notoriété, sans prestige, dont on ne retient rien, qui ne font que se succéder dans l’indifférence ! Des stats pour traiter d’un passé … Lire plus

Ouvrir les écoutilles – Jean-Marie Audrain

    On se complait ici et maintenant A ignorer tout le reste du monde On ferme les sens et l’entendement Fuyant tout journal et toute faconde.   Ouvrir les écoutilles Même sur les jours néfastes Quand tout mal se goupille Et planète dévaste.   Se déparer de ses deux oreillettes Qui étouffent tous les … Lire plus

Roro – Françoise Nicolle et Jean-Marie Audrain

  (refrain) Vous m’ignorez, j’m’appelle Roro, J’vis dans l’douzième, je n’suis pas beau, La vie ne m’a pas fait d’cadeaux-aux, Dans le quartier, c’est moi l’clodo !    Sous la voie de chemin de fer, Je dissimule ma grand’ misère, A chaque saison, même l’hiver, Je suis un exclu de la terre ! Tout’ la journée … Lire plus

A trainer sous la pluie – Jean-Marie Audrain

  Tout le jour on m’a vu Tourner au gré des vents Mon parapluie géant De ruelles en grandes rues.   A chasser à grands coups De manche comme de toile Toute goutte qui voile L’horizon entre nous.   Allée des amours feintes Impasse des défuntes Des pleurs du cœur en ciel En larmes éternelles. … Lire plus

Ma ville endormie – Jean-Marie Audrain

  Antony semble endormie Les machines se sont tues Le silence s’est fait rue Les passants tous engourdis.   Ma ville arrêt sur image Les oiseaux n’y volent plus Les autos ont disparu Fantômes dans le paysage.   Mon quartier a rendu l’âme La chaleur n’y fait pas tout Les clients n’ont plus le sou … Lire plus

Pluie de juin, Alexandru Sahia, traduit par Gabrielle Danoux

Auteur à la destinée tragique, fortement engagé à gauche, Alexandru Sahia reste trop souvent oublié. Si ses considérations politiques, ici absentes, ont mal vieilli, son sens de l’observation et sa compassion vis à vis des plus modestes n’ont pas pris une ride. Il est aussi resté profondément roumain et démontre ici son attachement à la … Lire plus

Attention, illusions ! – Rémi Guillet

Attention, illusions !     Dans ce monde où le réel et le virtuel ont tellement fusionné, où les esprits sont tellement influencés par des concepts abscons alibis de gens souvent mal intentionnés…   Dans ce monde mondialisé que des frontières un temps respectées et cause de guerres répétées, où nous devons naviguer faisant face … Lire plus

Le mur – Rémi Guillet

Le mur     On allait tout posséder… On allait tout dominer… On allait être plus fort que la nature C’était sûr !   Mais d’aucuns avait d’un mur conscience Un mur qu’ignorait volontiers la science… Et de l’économie que disait-on ? Cet art -permis d’en rire ici- de la bonne gestion !   Plus … Lire plus

Où est le fil-à-plomb – Lucienne Maville-Anku

Contre la pauvreté Comment peut-on lutter Quelle arme utiliser Le plancher n’est pas droit Il est plutôt penché Monte-t-on glisse-t-on Jusqu’au rez-de-chaussée Plus bas que le plancher Se fait-on écraser Se sent-on oppressés Le plancher n’est pas droit Tant d’inégalités Sert le petit le grand Sert le grand le petit Comprend-on l’ironie Va son grenier … Lire plus

Des chiffres et des lettres – Jean-Marie Audrain

 Le thème de cette minute philosophique provient du titre d’une émission-jeu emblématique née en 1965 Des chiffres et des lettres, avec deux noms, 2 visages et 2 talents : Patrice Laffont et Maître Capello. Au début des années 70’, les débats télévisés mettaient également en scène des noms, des visages et des talents d’orateur. Par exemple Pompom … Lire plus

Toujours en marche vers le progrès, Lucienne Maville-Anku

L’autre devenir Pourquoi le voudrait-on L’on est son soi unique Et tout de l’autre Lui ou elle que l’on admire Son passé-son présent-son futur Si l’on savait tout en un Si l’on pouvait percer tous leurs mystères Ne les envirait-on Ne voudrait-on… jamais être eux Tout en apprenant d’eux L’on voudrait soi rester L’aurait-on préféré … Lire plus

Le bon vivant & le mal portant – Christian Satgé

Petite fable affable   Au pays des temps passés, ayant masure et terres, Un maquignon, un peu margoulin, convoitait Le lopin de son voisin, bêta grabataire Pour ce mâle Alpha-là. Il voudrait donc l’acheter ? La belle affaire, non !… Il attend qu’il lui cède, Sans paie, et sans plaie ni plaid, ce peu qu’il … Lire plus

Et eux ? – Fabrice Ruffin

La COVID est entrée dans la comédie humaine et nous n’ aurons jamais autant aussi bien porté le masque. Nos semblables meurent et nous pestons. Qui de l’hémisphère Nord ou Sud sera le plus touché ? Pour notre part, nous serons toujours mieux préservés du virus que les crève la faim qui ne réclamaient pas … Lire plus

Pauvreté – Colette Guinard

PAUVRETÉ La pauvreté envahie nos villes Alors que celles-ci scintillent De multiples richesses Dans ce monde qui progresse Tandis qu’aux pieds des réverbères Placés là pour éclairer la misère Des enfants souffrent dans le froid Alors qu’ils devraient être rois Ils pleurent des miettes de bonheur Et sont les naufragés du malheur Voir ces humains … Lire plus

Vu de la voiture – Christian Satgé

Vivant à la belle toile, des âmes nues, Errent dans la boue noire, sous de grises nues, Aux visages pâlis nimbés d’oublis, corps fluets Tout en pleurs fanés et en vains rires muets. Parmi des chaumines confites en vétusté, Des cabanes de fortune tarabustées Par les vents, plus propres à loger quelque animal Qu’à héberger, … Lire plus

La chaumine – Christian Satgé

Dehors le vent pousse de lourds soupirs D’orgue sans vouloir hélas s’assoupir. La pénombre, sombre, s’est jà glissée En la masure jadis lambrissée. Quelques ombres sont tassées dans un coin Et d’autres, entassées dans les recoins, Se déploient partout pour retapisser Les murs ou napper les meubles gisants Et draper les deux vivants présents. C’est … Lire plus