L’oubli – Philippe X

      Pour Vous     Quelques mots qui vous sont adressés, tant qu’il y a encore de la place au rayon « mémoire et souvenirs » de vos cerveaux, les heures qui vont suivre vont être encombrées par bien des pensées, à l’image des jardins envahis d’herbes folles, un tri sévère s’avère nécessaire … Lire plus

Les fleurs de la mémoire – Christian Satgé

Ah, l’agréable douloir que ces souvenirs Qui viennent alors que, tard, le soir m’ensommeille, Hanter mon âme, aimant fort à revenir Sur des joies qui dans ma nuit m’ensoleillent : Vétille, vestige, étincelles d’hier, Ces braises mal éteintes, réconfortantes, Ces reliques nimbées d’aura éclatante, Sont instants ou moments dont on est fier,… Oh, douce souffrance … Lire plus

Les deux loutres – Christian Satgé

Petite fable affable Je ne suis pas un scribe à aimer les histoires De Cornecul ni quelque censeur dérisoire, De ceux qui sont un lynx avec tous leurs pareils Et taupe envers eux, même en plus simple appareil. Il me souvient donc qu’au clair de rivières, Fort pillées pour leurs activités vivrières Par des loutres, … Lire plus

Piquants aveux – Christian Satgé

Pour revêtir la nudité de mon oubli, Je l’ai habillée de beaux coupons de mémoire, Jadis tous brillants souvenirs pris aux faux plis D’un temps au fil dénoué sur trame que Moires Et Muses m’ont tissé patiemment, longuement, Que mes mots décousent segment après fragment, Pour me bâtir tourments, me ganser agréments…   J’ai pu … Lire plus

Un océan – Thomas Tetard

Le soleil darde sur ton corps des rayons insolents. Jeune éclat brut et or qui, bientôt offert en cadeau, Dans un langoureux couchant, Se meurt déjà sur ta peau.   Ô mon âme ! Croupissant Dans tes moiteurs infernales Tu as oublié l’élan D’une oraison matinale,   Et dans l’étang que tu hantes Aucune lueur … Lire plus

Une rose a pleuré – Christian Satgé

Une rose a pleuré des larmes de rosée,  Toute empourprée matin par des hontes à maudire : Elle avait, inconscience, dès l’aube, osé S’ouvrir au bourdon qui musardait, sans mot dire, Dans les massifs buissonneux de son désir Et, dit-on, y prit quelque coupable plaisir.   Est-ce raison pour l’envoyer dans l’enfer de Dante ? … Lire plus

Passe le temps – Jocelyn Vedrenne

Passe le temps, grandit l’oubli, Meurent les ans, court la vie, Mais si un soir, lors d’une nuit, Parmi tes larmes tu fais le tri, Par tendresse, par défis, En maladresse, un peu trahis, Tu devineras, là, au fond du puits, Regard perdu, cœur meurtri. Passent les jours, creuse le fond, Meurt le goût, vide … Lire plus

Le cheval de guerre – Christian Satgé

Petite fable affable Bête de labour devenue cheval de monte, Une rosse allant toujours à bride abattue Narguait, pis morguait, ses père et frères. Sans honte Elle se rinçait la bouche de son statut Nouveau qui, seul, lui donnait valeur et vertus. « Ne redoutant de mourir, ne craignant de vivre, Je suis advenu plus … Lire plus

Quel avenir ? – Simone Gibert –

peinture S.Gibert L‘homme qui accompagne ses jours et ses nuits, Voulut ramasser les miettes de son coeur, Construire sur son passé une autre vie, Fort de sa jeunesse pour en nier l’erreur.   Mais ses yeux sont ternis de larmes retenues, Son corps longtemps malmené aspire à l’oubli, Son rire n’est plus, son sourire disparu, … Lire plus

Le coq et le serpent – Christian Satgé

Petite fable affable Un coq trouvant que sa cour manquait d’arpents Décida de s’aérer la crête Du côté des labours où, clopin-clopant, Il glanait plus que dans sa courette. Aussi en devint-il humble comme un paon. Entre errance et bombance, la bête Portant beau, chantait haut et, pour nos tympans, Faux. Tout à sa joie … Lire plus

Le chien de ferme à la ville – Christian Satgé

Petite fable affable Un tout jeune chien de ferme Était si adroit et beau Qu’il fut offert en cadeau, En sus du dernier terme Que réglait, sous le manteau, Au prêteur du bourg, le couple Qui l’avait rendu si souple. L’animal s’habitua Vite aux us du nouveau maître, Et, bien qu’il manquât d’y naître, Au … Lire plus

Le vieil instit’ – Christian Satgé

Petite fable affable Quelque maître d’école pestait dans sa barbeContre l’édile du lieu, connu blanc bec,Qui allait le contraindre à manger les joubarbesPar les racines, alors que ce p’tit pète-secIl l’avait nourri, non de séné et de rhubarbe,Mais d’Humanités et abreuvé, petit mec,Au sein généreux des plus saines sciencesY perdant son temps, y usant sa … Lire plus