« Quoi qu’il en coûte » – Christian Satgé

Comme il y eut des « Indésirables », Mendiants et autres misérables, On a donc des « Non Essentiels » Pour notre Homme Providentiel. N’étant pas de simples tiroirs-caisses, Qui font sens et lien social Dans un monde qui déjà encaisse Que « l’Humain », ce n’est pas crucial, Ce sont les colporteurs de culture, … Lire plus

Le plus zélé des ailés – Christian Satgé

Petite fable affable Dans la ramée d’un chêne, sans répit, Ça aubade jusqu’à l’aurore et, pis, Sérénade jusqu’à la brune. Concours Que ces récitals qui, hélas, ont cours Depuis des jours : Sieur Rossignol, Dame Grive assourdissent campagnols Et mulots ; si Frères Moineaux donnent Fort haut de la voix, Don Loriot sonne Clair dans … Lire plus

Traque d’hier (chapitre 2) – Christian Satgé

« On serait mieux à biscotter les coureuses De remparts à la bordellerie  de la Magne Tour au lieu de là courir par les aventureuses Frondaisons après ce bougre. C’est un vrai bagne Que ce boulot qui fait de nous de vils coquards.   – Ne parles pas cotes, cotillons ou cotelles, Foutredieu ! En … Lire plus

Lavane de la savane – Christian Satgé

Petite fable affable Par libéralité, Sire lion convoque Ses sujets et sans équivoque : C’est un ordre. Chacun donc se presse, inquiet, À l’assemblée voulue, et ce du plus niais Des gnous au plus futé et digne Des éléphants. Le roi ne dit mot ni ne fait signe Puis s’exprime, solennel : « Nous vient … Lire plus

Traque d’hier (épisode 1) – Christian Satgé

TRAQUE D’HIER (Épisode 1) Par un ajour de geôle, on voit, en son affublement Sanglant, affûtiaux dignes de l’équipage De la Mesnil, le maton qui, visiblement, A échappé à un attentement. Son visage Tuméfié, en cet aven reprend donc vie. Il lance à cor et à cris un appel. L’alerte Est ainsi donnée. La garde, … Lire plus

La rose et l’azuré – Christian Satgé

Petite fable affable d’après La Rose &  le papillon d’A. Houdar de La Motte (Fables nouvelles,  II, 7) Dame Nature se riait du Printemps En offrant douceur sereine à tout instant. Flore y dispensait ses faveurs odorantes, Pomone et Cybèle promettaient cent rentes Dans ce grand jardin où roseraie, éclose, Donne à la fable qui suit … Lire plus

Poète à l’œuvre – Christian Satgé

Guernesey, 1856 À l’heure où la mer à elle seule remplit la nuit De ses bruits menant, lancinant roulis, à l’ennui, Le vent frémissant lui souffle force idées. Le poète Prend une plume qui, dans le feu d’un frisson, feuillette Ses pensées où perce l’humain , et que berce une main Inspirée. Là tout son … Lire plus

Le roi singe – Christian Satgé

Petite fable affable Un singe se voulant monarque intelligent, Ayant connu écoles en renom chez ses gens, Et sage, car époux qu’une vielle guenon, Pour circonscrire un mal devenu le menon Des jours de ses sujets inventa pour le protéger Un “reconfinement”, in fine, fort léger. Presque « déconfiné ». Demeuraient grand ouverts, Contre toute … Lire plus

Les fléaux – Christian Satgé

Petite fable affable Matin Catastrophe rencontra Cataclysme  Quelque part sur Terre, en une île ou un isthme : « Mâtin, Monseigneur, lui fait-elle, combien  Je suis aise  de vous voir enfin. Le malaise Me guette : vous êtes dans notre art si balèze ! Chacun sait qu’avec vous, il n’est ni biens Ni vies qui … Lire plus

Val de grâces – Christian Satgé

Petite fable affable Dans cette vallée, en ces temps-là, Milans, gypaètes et vautours fauves, Tous oiseaux de rapine fort las De devoir quitter tôt leur alcôve Et y rentrer tard pour d’incertaines  Chasses, longues à payer si déveine S’en mêlait un brin, toutes leurs proies Réunirent un beau matin de septembre. Ils dirent, menés par … Lire plus

Chemin faisant – Christian Satgé

Petite fable affable d‘après Le bœuf & le Ciron d’A. Houdart de la Motte  (Fables nouvelles, I, 13) Par la Grand’Rue du village que le soleil Avait confinée pour une heure ou deux, quel pied,  Pour des siestes qu’inspire l’astre vermeil, Plus ou moins crapuleuses ou repos du guerrier, Un chien tirait sur la laisse de … Lire plus

En saignant… – Christian Satgé

« L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine,  la haine mène à la violence. » Averroès   Notre monde oscille entre morbide et sordide : On peut y mourir d’y faire par trop bien Son travail, pour un mot, un dessin, un rien,… À cause de faux caïds et de vils … Lire plus