C’est triste, un oiseau dans une cage
Mais c’est encore plus triste, un pauvre dans un carton !
L’oiseau vole sur sa branche d’infortune
Il vole vers des paradis lointains
Où tous les oiseaux sont libres
Libres de voler, d’aimer, de chanter
Le pauvre dort, dans un lit de fortune
À l’abri du froid, à l’abri de la neige
Mais il a faim et la faim, c’est terrible
Un soir de noël, quand les autres, tous les autres
Viennent partager le repas de l’amitié !
Ailleurs, dans un palais des mille et une nuits
Une princesse somnole.
Dans une cage dorée, sertie de diamants
Soudain, un oiseau prend peur
Une main tente de l’attraper
Cette main est innocente
Une main d’enfant, une main pure
Comme les eaux du lac Leman
L’enfant n’a pas compris
Que l’oiseau ne voulait plus voler
Qu’il était heureux dans sa cage
Le bec ouvert et les pattes clouées
Et le pauvre se demande
S’il ne valait pas mieux
Être oiseau dans une cage dorée
Que pauvre, triste, dans un carton !
C’était un soir de Noël
Il faisait trop froid
Pour que les pauvres, tous les pauvres
Croient encore au père Noël !
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G Cambon
Une fable qui invite à réfléchir et à rêver dans un monde où songer est devenu de plus en plus difficile. Bravo et merci…