Quand la Campagne s’endort – Gilles Dieny

QUAND LA CAMPAGNE S’ENDORT

Quand la campagne s’endort, majestueuse, elle revêt des couleurs

De orange, de jaune clair, de gris crépuscule.

Le soleil, alors, s’en va flirter tel un somnambule

Avec l’horizon qui, d’un trait, l’efface en douceur.

Engourdissant les champs d’une fragile noirceur

Propice aux amoureux dans leurs conciliabules,

Le sombre de la nuit enveloppe et dissimule

Sous son voile foncé, leur intense bonheur.

Le silence du noir, dans sa mystérieuse torpeur

Annonce chaque fois le flou, le ridicule,

En réveillant la peur qui, parfois, s’accumule,

Jusqu’à faire trembler une âme au plus profond de son cœur.

La belle campagne, fragile, a changé ses humeurs,

Profitant, chaque instant, de l’ombre qui stimule

Le tout dernier frisson du vent frais qui circule

Pour faire planer et voltiger de merveilleuses odeurs.

La campagne vient de perdre ses plus belles couleurs

Quand minuit a sonné ses douze coups de noctambule

Sous la lune qui vient jouer au funambule

Sur un fil d’horizon reparti vers ailleurs.

 

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1 Commentaire
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Invité
8 avril 2019 20 h 40 min

C’est très joli, sauf la deuxième phrase qui m’ennuie un peu.