QUAND LA CAMPAGNE S’ENDORT
Quand la campagne s’endort, majestueuse, elle revêt des couleurs
De orange, de jaune clair, de gris crépuscule.
Le soleil, alors, s’en va flirter tel un somnambule
Avec l’horizon qui, d’un trait, l’efface en douceur.
Engourdissant les champs d’une fragile noirceur
Propice aux amoureux dans leurs conciliabules,
Le sombre de la nuit enveloppe et dissimule
Sous son voile foncé, leur intense bonheur.
Le silence du noir, dans sa mystérieuse torpeur
Annonce chaque fois le flou, le ridicule,
En réveillant la peur qui, parfois, s’accumule,
Jusqu’à faire trembler une âme au plus profond de son cœur.
La belle campagne, fragile, a changé ses humeurs,
Profitant, chaque instant, de l’ombre qui stimule
Le tout dernier frisson du vent frais qui circule
Pour faire planer et voltiger de merveilleuses odeurs.
La campagne vient de perdre ses plus belles couleurs
Quand minuit a sonné ses douze coups de noctambule
Sous la lune qui vient jouer au funambule
Sur un fil d’horizon reparti vers ailleurs.
C’est très joli, sauf la deuxième phrase qui m’ennuie un peu.