Prédateur
Me promenant de bon matin,
Je me suis arrêté : tapi
Quel refrain, tellement d’entrain
Me donnant ce parfait ami.
J’étais là dans cette nuée,
Écoutant l’entrain des agneaux,
Regardant les poisons dans l’eau,
La peur des tortues étêtées.
Oui, j’adore me promener
Par les petits matins grisés
Où lumière, de montagne luit
Dans les arbrisseaux et les buis.
Et j’entends aussi les lapins
Qui saute et galope à tout va.
Oui, je les aime à l’instinct,
Car il ne faut les mettre à bas.
J’écoute aussi bramer les cerfs
Et la biche qui l’a charmé,
S’approcher et le caresser,
Et le mâle : il se l’est offert.
La nature est égale à nous.
Nous, sans vergogne la détruisons :
Détester cette nature qu’on voue
C’est là que nous disparaitrons.
Hervé Outil le 11/10/2020
Tout cela a des relents d’Oedipe inversé : chacun est en train de tuer sa mère après s’être crevé les yeux et se couche devant le père qui fait sa loi contre mère Nature.