Demain, je ferai mieux,
J’aurai deux petits trous au coté droit,
Ou alors, je serai fort comme un colosse,
Mais pour le moment, je ne suis qu’un tas d’os,
C’est difficile de raconter cette histoire,
C’est une histoire à tiroirs,
Ne soyez pas désolé, je ne souffre pas,
La faculté en psychotropes sait me pourvoir,
Pour le reste, une grotte, une paillasse font l’ordinaire,
Je suis un pisseux verbeux autoritaire,
Mais c’est de le savoir qui me sert,
Quand je vous lis, si beaux, si métronormés,
Je me dis qu’il y a du boulot, t’es pas orthonormé,
Ça me souvient un drôle de turbin, rue des Pas Perdus,
Il ne rapportait rien, un paumé n’a jamais eu les poches pleines,
Si : les poches sous les yeux, à force de peine,
Une peine intrinsèque, une paumitude de gènes,
Des pleurs à n’en plus pouvoir chialer,
Pierrot est mort là, une tombe l’atteste,
Des bougies brûlent depuis lors, jour et nuit,
Il est mort anachroniquement de la peste,
Bon, ce n’est pas vrai, j’enjolive le propos,
Mais n’empêche, souvenez-vous de Philibert !
Qui tourna en rond des mois dans les carrières,
Alors ! Avez-vous déposé une bougie sur sa tombe ?
Moi oui, Philibert Aspairt, entrée de l’enfer !
Deux petits trous au coté droit et Philibert ?
Connexion insolite et iconoclaste.
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©Stephane – 26/10/2018