Phénix – Pierre Clermont

 

Au soleil de midi où j’ai fermé les yeux

A l’abri de regards, dans ma retraite sûre,

J’ai rêvé de départs vers une onde plus pure,

Là où vogue la voile au milieu des flots bleus.

 

J’ai rêvé l’immortelle et douce nonchalance,

La tête sur ton bras ou bien contre ton sein,

Tes doigts dans mes cheveux, chantant dans le matin

Quelques airs oubliés d’une antique romance !

 

J’ai suivi le sentier qui mène où l’on festoie,

Où mon rêve a trouvé son aboutissement ;

Baiser, c’était hier et c’est si loin pourtant ;

Larmes de désespoir et puis larmes de joie !

 

Un jour, un mois, un an, ou bien quelques secondes ;

Mon baiser fut d’hier et voilà qu’aujourd’hui,

Je murmure ton nom tout au fond de ma nuit,

Où les jours, loin de toi, tour à tour, se confondent.

 

Demain, l’aurore neuve embrasera l’azur

Et toi, tu seras là, inondant mon silence,

Parmi les ombres nues, pleurant de ton absence ;

Aurore, clarté douce au fond du ciel obscur !

 

Déjà, je vais vers toi et je te tends la main,

Ma lèvre à ta bouche où, sans fin, elle se pose,

    Toi, comme un soleil d’or, comme une apothéose,

Ma force, ma vie, toi qui seras là demain !

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Philippe DUTAILLY
Membre
12 février 2022 19 h 06 min

Sublime texte qui me parle.

Martyne Dubau
Membre
11 février 2022 18 h 17 min

un soleil et une aurore , et voila les amours repartent !