Sur mes printemps morts Sur mes jours devenus plaine Plane, irriguée par mes peines, Lourd, un silence dort. Le vide y file sa laine Et la douleur le gangrène… | Je m’accroche aux bras
Frêles et nus de ces arbres
Décharnés, froids comme marbre,
Où, sans embarras,
Tant de souvenirs pendent
– La tête en hiver,
Le cœur pleins de vers –
Sans espoir, dans cette lande,
De feuille à venir.
Pour tout aplanir,
Le temps y souffle en rafale,
Ce vent avale en morfale,
Ce qu’il ne balaie.
Alors que les heures pleuvent,
Sans gain et sans fin
Sur tous ces confins,
Ça et là, comme elles peuvent
Sans nourrir la claie
Où j’ai semé mes épreuves. Le ciel est grès
Et ce sol vous assassine :
N’y fleurissent que toxines,
Pousses de regrets
Avec remords pour racines. © Christian Satgé – juillet 2016 |
Beau poème qui m’a emporté. Merci cher Christian.
J’aime beaucoup … Triste et très beau …