Au cœur d’un jardin japonais
Sur un petit banc de pierre
S’est installé le musicien
Arborant en toutes saisons
Son instrument, le violon.
Seul, il contemple le ciel
Bercé par le chant des oiseaux
Admirant l’ondulation des roseaux.
Il s’imprègne du silence des lieux
La quiétude se lit dans ses yeux
Il se sent bien, il se sent fort
En lui mélodies et accords.
Soudain comme par enchantement
Son violon quitte le sol
Comme si lui était poussé des ailes
Il semble attiré vers le ciel,
Pablo le regarde s’éloigner
Impuissant et médusé
Et c’est alors que son archet
S’envole aussi de son côté.
Le musicien est affolé
Alors il crie :
— revenez !
Mais le violon et son archet
Semblent ne point s’en inquiéter.
Pablo se rassoit sur le banc
Tête entre les mains, cœur palpitant,
Là-haut posé sur un nuage
Le violon semble bien sage,
Mais l’archet vient le retrouver
Et la musique peut commencer.
Au cœur d’un jardin japonais
Pablo se sent désappointé,
Quand soudain le violon revient
Avec son archet pour copain.
L’instrument se pose à ses pieds
Pablo sourit, il est heureux
Le bonheur se lit dans ses yeux,
Il saisit alors son violon
Le serre contre lui, c’est si bon.
Au cœur d’un jardin japonais
Pablo s’est remis à jouer
Il n’a pas vu tomber la nuit
Il joue, il joue jusqu’à l’infini…
Marie-Hélène Coppa© tous droits réservés
très belle poésie une fois de plus . Vous nous faites vibrer avec vos écrits Marie-Hélène, comme vibrent les cordes d’un violon sous la caresse d’un archet.
Quelles plumes !, Plume de Poète a d’excellentes poétesses :, on peut lire des textes simples mains d’une richesse poétique incontestable et qui nous emporte au-delà du quotidien. Des textes touchants et qui font rêver,
une histoire pour les amoureux du violon
dont je suis
merci de ce partage musical