Un brouillard comme accroché à la prairie
Vient camoufler de son épais manteau
La campagne bourguignonne, dissimulant comme par magie
Le verdoiement sous son emprise, à fleur de côteau.
Au loin, des hurlements canins épuisés
Annoncent la retraite bien méritée mais bredouilles
Des chasseurs transis de froid, fusil sur l’épaule dégainé
Pas lourds encrottés, dans le berceau de la grenouille
Hormis ces aboiements pesants, règne un silence apaisant
Qui donne au paysage toute sa résonnance
Et souligne l’immensité des lieux en suspend
Où limites de verdure prend naissance
Là, le Soleil semble dans l’incapacité de rayonner
L’épaisseur de la brume ayant acquis sa suffisance
Et permettre de contempler la végétation sous le givre frais
Que vient de déposer un matin d’hiver, en silence
Laurent, j’adore le brouillard, j’ai déjà écrit dessus d’ailleurs…Enfin plutôt dedans.